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Les fonds de relance pour la Covid dans les pays en développement ont bénéficié plus aux grandes entreprises qu’à la protection sociale, aux petites entreprises ou à l’économie informelle. C’est ce qui ressort du nouveau rapport de la Coalition pour la transparence financière intitulé : « Vers un redressement populaire: suivi des réponses fiscales et de protection sociale au COVID-19 dans le Sud ».

Le rapport précise qu’en Afrique, l’allocation aux entreprises va jusqu’à 92 %. Dans les pays étudiés, seulement 2 % des fonds ont été utilisés pour soutenir les travailleurs du secteur informel, alors même que les travailleurs informels constituent la majeure partie de la main-d’œuvre.

Le même rapport fait ressortir que l’Afrique du Sud fait partie des pays qui n’ont alloué aucun fonds à ces travailleurs.

Chenai Mukumba, directrice de la recherche et du plaidoyer au réseau Tax Justice (TJNA), a indiqué que la plupart des pays du Sud ont été en mesure de déterminer où diriger leurs fonds publics de sauvetage de Covid-19. Il y a cependant, précise-telle,  toute une série de raisons pour lesquelles ils n’ont pas affecté de ressources aux services sociaux, et celles-ci allaient de la capacité inadéquate des gouvernements à identifier les populations vulnérables dans leurs pays respectifs au lobbying du secteur privé pour un changement de politique en leur faveur.

Le nouveau rapport de la FTC met également en garde contre un manque de transparence des fonds de recouvrement. Au Kenya, par exemple, la Banque mondiale a fourni un financement immédiat de 50 millions de dollars pour soutenir l’intervention d’urgence du pays qui n’est pas encore comptabilisée. Le rapport souligne que cette  opacité est en partie due au fait que la plupart des systèmes de suivi internationaux examinent les annonces de financement initiales plutôt que de suivre le décaissement réel des fonds.

Voltic Togo