Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu temporairement ses activités dans la région de Kidal, dans le nord du Mali, en raison de l’insécurité, selon un communiqué de cette organisation humanitaire.

Cet arrêt provisoire annoncé « ne touche pas les activités urgentes, notamment à l’hôpital, car une suspension à ce niveau aurait de graves conséquences humanitaires », précise le chef de la délégation du CICR au Mali, Jean-Nicolas Marti, dans ce communiqué daté de lundi.

La décision fait suite au cambriolage de la sous-délégation du CICR à Kidal, chef-lieu de la région du même nom dans l’extrême nord-est du pays, à plus de 1.500 km de Bamako, la capitale, selon la Croix-Rouge.

Les locaux ont été cambriolés lundi « par des inconnus vers 4h00 du matin. Face à cette situation d’insécurité, nous avons décidé de suspendre temporairement nos activités dans la région de Kidal jusqu’à nouvel ordre », affirme l’ONG.
« Considérant qu’il s’agit du deuxième cambriolage en moins de trois mois, nous pensons qu’il s’agit d’un problème général de sécurité dans l’environnement de Kidal », a déclaré  Jean-Nicolas Marti et de conclure « Malheureusement, le CICR demeure l’une des rares organisations présentes sur place et à fournir une assistance humanitaire dans cette région de Kidal ».

Kidal est un fief de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), et l’Etat y est pratiquement absent.

Le nord du Mali -vaste territoire s’étendant aujourd’hui sur cinq régions administratives- était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Avec AFP

Voltic Togo