Me Claude Amegan, président du Cacit

Le Togo n’a pas vraiment progressé dans la mise en œuvre des engagements en matière de torture et de traitements inhumains et dégradants y compris dans le contexte de la Covid-19. C’est le tableau que dresse le président du Collectif des associations contre la torture (CACIT). Pour Me Claude Amegan, le Togo fait du surplace.

Pour ce défenseur des droits de l’homme, des efforts sont faits mais ils ne sont pas remarquables. « Nous ne pensons pas que la situation s’est améliorée », a laissé entendre Me. Amegan.

« Aujourd’hui vous pouvez voir dans quelles conditions les prisonniers sont encore détenus. Nous avons proposé à l’Etat togolais d’abandonner cette prison et de construire une nouvelle mais rien n’est fait. Tout porte à croire que le gouvernement ne sait plus s’y prendre à ce jour », a confié Me Amegan, en marge d’un déjeuner de presse.

« Si on était dans un Etat normal, ceux qui sont en détention provisoire, ne doivent pas être dans les mêmes quartiers que ceux qui sont condamnés. Ceux en détention préventive doivent être aussi dans un autre quartier », a-t-il martelé.

Selon Me Amegan, les mineurs ne devraient même plus être en détention pendant cette période de pandémie de Covid-19.  Ce qui regrette-t-il, n’est pas le cas.

« Tous ces éléments ne sont pas réunis. Ceux qui commettent des délits mineurs ressortent comme de grands criminels », a souligné le président du CACIT.

Voltic Togo