MenEngage Togo a rassemblé pendant une dizaine de jours, des acteurs de la société civile, membres ou non membres de son réseau afin de travailler sur le « genre transformateur ». A la fin de l’atelier de Kpalimé, environ 120 km au nord de la capitale, Adolphe Galley, Coordinateur de MenEngage Togo se dit bien satisfait des résultats.
L’atelier était une formation des formateurs. La méthodologie utilisée, unique en son genre, a permis à MenEngage Togo d’être rassuré que l’objectif premier, celui d’arriver à amener ces formateurs formés, à faire un travail sur eux-mêmes d’abord, celui de la transformation, est atteint.
« Nous avons remarqué un déclic, un travail sur soi. Et c’est l’objectif visé. Qu’ils soient transformés afin qu’ils puissent partager leur expérience avec les autres et les amener eux aussi à cette transformation », a confié Adolphe Galley.
«Nous essayons d’explorer le genre, le sexe, la socialisation et ça nous permet réellement d’évaluer si les gens comprenent le sconcepts et réaliser qu’ils vivent cekla dans leur falmille, la société et aussi personnelement » a expliqué Gladys Mubuya, formatrice senior de Sonke Gender & Justice.
Selon ses explications, parler de genre avec les participants, c’est voir le rôle et les responsabilités que la société a donnés à l’homme ou à la femme et surtout si cela ne leur mette pas une pression qui ne leur permette pas de vivre en épanouissement avec les autres dans leur communauté ou encore si cela ne conduit pas à des violences qu’elles soient économiques, psychologiques et même sexuelles.
« On ne vient pas pour changer quoi que ce soit parce-que nous avons nos valeurs africaines ou togolaises et notre connaissance est basée sur les normes et principes de la société. Il y a des normes retrogrades qu’on n’aimerait pas changer mais transformer. Par exemple si tu dis une femme ne doit pas travailler. Dans plusieurs communautés, c’est le cas. Mais nous, on encourage à comprendre que les femmes peuvent aussi travailler. Cela permet à la communauté de comprendre que si une femme travaille, c’est augmenter l’économie de la famille », a détaillé la formatrice de Sonke Gender & Justice pour la formation de Men Engage Togo.
A en croire le coordinateur de MenEngage Togo, des engagements ont été pris afin d’améliorer les relations homme-femme.
« Beaucoup ont avoué que la méthodologie utilisée est une première. Ils l’ont beaucoup apprécié surtout que cela les a aidés à se soulager de certains poids de la société qu’ils trainaient. C’est un travail qui vient de commencer avec un petit groupe et nous espérons que cela s’élargisse pour atteindre une plus importante cible », s’est félicité M.Galley.
De la pratique !
Après quelques jours de formation en salle, les participants se sont exercés avec la pratique. La démarche était d’amener les participants à mettre en pratique ce qu’ils ont appris.
Des groupes ont été formés à l’interne avec des participants eux-mêmes. Ensuite, ils ont eu recours les jours d’après à la Chambre des métiers de métiers pour répéter l’exercice avec des responsables d’ateliers.
« Notre approche, au-delà de la sensibilisation, c’est pour susciter des réflexions. C’est une approche basée sur la causerie afin de mesurer l’importance du rôle du genre que la société a déjà attribué, l’évaluer et porter un regard critique sur ces rôles de la société », a expliqué M. Galley.
Des groupes de réflexion ont été formés, certains sur la clarification des valeurs de genre, d’autres sur « je suis content d’être un homme et si j’étais une femme_ je suis contente d’être une femme et si j’étais un homme » ; « agir comme un homme, agir comme une femme ».
L’approche, selon MenEngage Togo, a permis de donner l’opportunité aux participants de commencer par travailler sur eux-mêmes et évaluer la manière dont ils seront opérationnels sur le terrain.
A la fin la formation, le bilan selon les organisateurs est satisfaisant. « Bien avant d’arriver à l’évaluation, chaque jour après l’animation de thématiques et surtout à la fin des soirées, il y a des témoignages qui reviennent. Il y a des relations tendues qui sont revenues à la normale. Nous nous en félicitons », a conclu M.Galley.