Des agriculteurs sur des superficies agricoles réservées par le gouvernement / Crédits photo: Global Press Journal

Les agriculteurs Rwandais s’opposent à la culture de maïs hybride, imposé par le gouvernement depuis trois ans. Ils affirment que les nouvelles variétés nécessitent plus de travail et nécessitent une série de visites de contrôle des services gouvernementaux.

« Je ne pense pas que cette nouvelle espèce de graines soit la meilleure. Il y a deux mois que l’on a planté, on vient d’y mettre des engrais chimiques deux fois et voilà que les insectes l’attaquent. Et pourtant, nous étions habitués à cultiver des graines qui ne nous coûtaient rien et nos engrais naturels étaient toujours là », a dit  l’agricultrice Immaculée Bamporineza à nos confrères de Global Press journal.

À en croire à certains agriculteurs anonymes, les nouvelles variétés sollicitent plus de labeur, d’utilisation des engrais chimiques, de nouvelles  techniques agricoles et nécessitent une suite de visites d’expertise des services gouvernementaux.

Pour Joseph Nkurunziza, le maïs cultivé dans le cadre de ce programme doit être distribué à travers le pays. « Cela prendra du temps pour que l’impact soit visible. Mais, petit à petit, la population finira par comprendre, car ce programme continuera à multiplier d’autres cultures de base ».

Rappelons que, le gouvernement rwandais dépense près de 5,5 milliards de francs rwandais, environ 3 milliards 500 millions de Francs CFA par an pour importer des semences de maïs, de blé et de soja. Le gouvernement  espère produire lui-même au moins 70 % de ces semences d’ici 2021.

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