Le dimanche 05 Octobre sera encore un grand jour pour les musulmans. Ils pourront tuer leur mouton et célébrer l’Aid El Kébir ou la Tabaski. Au Sénégal, pays à majorité musulmane, les préparatifs vont bon train.

A parcourir seulement la ville de Dakar on se rend comme que la fête du mouton approche. Que ce soit à grand Dakar, à Ouakam, à Fann Hoch ou encore à Soumbedioune, tous les abords des avenues et boulevards sont transformés en marché de mouton.

Les prix vont de 200 cents mille à un million de francs CFA voire plus. Et ces moutons sont de différents types.

Selon Abdou Diaw, vendeur de mouton, rencontré à Fann Hoch, les moutons avec des colliers rouges sont des moutons de race très prisés et c’est ce qui justifie leur prix assez élevé. « Un mouton de race ne peut pas coûter moins de 300 mille francs CFA » a-t-il confié, tout fièrement, à un reporter d’Africa Rendez-vous. Si ce n’est pas le mouton qui a été recommandé dans le Coran on pourrait se procurer un bœuf qui coûte moins cher que le mouton en ces périodes, a regretté Ousmane, un fidèle musulman.

mouton collier rougeSelon un enseignant du secondaire, il y a une émergence d’une nouvelle classe moyenne sénégalaise, mieux, dakaroise qui favorise cette flambée du prix des moutons à l’approche de la Tabaski. La Tabaski et surtout l’acquisition d’un mouton pour la fête devient selon ses propos, une hantise pour la population.

Il rapporte que par faute de se procurer un mouton et par snobisme, un dakarois est allé louer un mouton à raison de 1000 francs CFA la journée pour une semaine. Il a attaché l’animal devant sa maison pour faire croire à ses voisins qu’il l’a acheté pour la fête. Et, malheureusement pour lui, le mouton a été volé.

L’immolation du mouton à la Tabaski est une tradition qui s’appuie en partie sur la sourate 22 « le pèlerinage de la Mecque ».

 A Dakar, pour Africa Rendez-vous
Voltic Togo