La Sierra Leone a annoncé vendredi l’octroi de 8 milliards de leones (près de 1,32 million d’euros) à la lutte contre l’épidémie de fièvre hémorragique en grande partie due à Ebola ayant fait depuis le début de l’année près de 400 morts dans trois pays ouest-africains.

Ce financement est destiné à la campagne de sensibilisation et de prévention de l’épidémie, mais aussi à des besoins logistiques des équipes déployées dans le cadre de la lutte, a expliqué un responsable au ministère sierra-léonais de la santé, Abubakarr Kamara.

Selon lui, le montant permettra notamment de faire du porte-à-porte et de mobiliser les acteurs sociaux dans tous les districts touchés par l’épidémie.
Il servira aussi à la gestion du matériel médical et logistique, incluant l’achat du nécessaire pour la protection du personnel en contact avec les malades vivants ou chargé de l’inhumation de malades décédés, ainsi qu’à la recherche de personnes ayant été en contact avec des cas suspects.
Ce montant porte à 14 milliards de Leone (2,31 millions d’euros) le financement par le gouvernement sierra-léonais de la lutte contre Ebola, selon une source au ministère des Finances.

L’épidémie affecte la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. D’après un bilan communiqué jeudi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ces trois pays voisins totalisent depuis le début de l’année 635 cas de fièvre hémorragique (un peu plus de la moitié des cas ayant été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola), dont 399 décès.

Selon le ministère sierra-léonais de la Santé, la Sierra Leone a enregistré depuis début mars 338 cas de fièvre hémorragique dont 179 ont été testés positifs au virus Ebola et ayant causé 49 décès. De même source, 18 personnes y ont survécu et, guéries, ont quitté l’hôpital de Kenema (est). 51 patients demeurent admis dans cet hôpital.
Kenema et Kailahun (est) font partie des régions les plus affectées par l’épidémie.

Au Liberia, le gouvernement a mis en garde vendredi contre des personnes prétendant pouvoir guérir la fièvre Ebola par des rituels spirituels ou religieux.

Le Parisien

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