La Chambre Correctionnelle du tribunal de première instance de Lomé a condamné,  mercredi 15 novembre 2017, deux trafiquants de peaux de python à 24 mois d’emprisonnement dont 14 avec sursis. Ils devront aussi payer une amende de deux  millions de FCFA.

Il s’agit des sieurs Mohamed Adamou et Ablam Kolegain tous deux, de nationalité togolaise, arrêtés en flagrant délit, le 19 avril 2017. Ils ont été condamnés conformément à l’article 761 du nouveau code pénal : «La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un (1) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million (1000.000) à cinquante (50) millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code»

Une perquisition effectuée à leurs domiciles par les agents de l’Office central de répression contre le trafic illicite des drogues et du blanchiment (OCRTIDB) a permis de saisir chez le sieur Mohamed, une peau fraiche de python de séba alors qu’ils s’apprêtaient à livrer à un individu sans d’autres précisions d’identité, 782 peaux fraîches de pythons royaux d’un poids total de deux cent dix-neuf virgule trente-six (219,36) kilogrammes.

Les présumés reconnus coupables des faits, appartiennent à des réseaux de dealers avérés dans ce commerce illégal d’espèces protégées. La détention, la circulation et la vente des espèces protégées sont interdites par l’article 62 alinéas 1 et 2 de la Loi sur l’environnement : «Les espèces animales et végétales endémiques, rares ou menacées d’extinction ainsi que leurs milieux naturels font l’objet d’une protection renforcée. L’exploitation, la commercialisation et l’exportation de ces espèces animales et végétales protégées sont réglementées»

Les peines encourues pour cette infraction sont fixées par le trafic des espèces fauniques contribue énormément à l’extinction de nombreuses espèces animales mais va bien au-delà de la destruction de la biodiversité. Ses conséquences touchent également la paix, la sécurité ainsi que l’intégrité des Etats et les conditions de vie des populations dans tous les pays de l’Afrique.

Le trafic des espèces fauniques serait la quatrième activité illégale, la plus importante au monde après le trafic des stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.

Voltic Togo