8 morts par balles et 117 blessés, c’est le bilan que la branche togolaise d’Amnesty International fait des récents évènements qui se sont produits à Mango ( 592 Km, au nord de Lomé). L’organisation dit avoir mené sa propre enquête dont les résultats ont été partagés avec la presse ce vendredi 11 décembre 2015.
Suite aux manifestations des 6, 7, 26 et 27 novembre derniers, Amnesty International Togo, fait un constat « amer »» avec des maisons pillées, des femmes enceintes et des enfants battus à coup de bâtons.
« Le maintien de l’ordre doit être réservé à la police et à la gendarmerie et non pas à une unité d’élite de l’armée », fustige François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty International, qui a coordonné l’enquête sur le terrain. « Le rôle des autorités, c’est de s’assurer de la sécurité et du bon déroulement des manifestations pacifiques et non de réprimer», a-t-il martelé.
Pour Amnesty International les représailles collectives orchestrées par les forces de sécurité à Mango constituent une atteinte à l’Etat de droit au Togo. L’organisation réclame une enquête impartiale et des poursuites devant un tribunal pénal ordinaire.
Malgré le calme, l’organisation de défense des droits de l’homme fait observer que la situation reste tendue dans la localité, soutenue par des restrictions à la liberté de rassemblement pacifique.
[…] des journalistes et des défenseurs des droits humains ont été arrêtés “, dénonce François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty […]