Des hippopotames et éléphants sont menacés dans la faune togolaise. Et pour cause, la commerce illicite de l’ivoire d’éléphant et des dents d’hippopotames qui va crescendo.

Selon des études, le marché de l’ivoire a chuté et le braconnage est en régression mais le trafic se poursuit dans certains pays d’Afrique comme le Togo, petit pays d’Afrique de l’Ouest. Depuis 1990, le gouvernement togolais avec l’appui de certains partenaires arrivait à contrôler sa faune mais, depuis la fin du contrat, le secteur a du plomb dans l’aile et laisse entrouvertes des mailles pour des trafiquants.

Au Togo, dans certaines sociétés, l’éléphant est considéré comme un destructeur de récoltes occultant son rôle écologique primordial. Symbole de la faune africaine, l’éléphant draine les touristes. Le Togo accueille annuellement entre 150.000 et 200.000 touristes étrangers, auxquels il faut ajouter 40 % de visiteurs des pays limitrophes.

Au Togo, le parc d’éléphant n’attire plus pour autant mais le pays constitue une plaque tournante de transit pour le transfert illicite des ivoires.

Le ministère de l’environnement et des ressources forestières a enregistré plusieurs cas de saisies d’ivoire. Les plus importantes qui ont fait l’objet de médiatisation et de poursuites judiciaires sont celles opérées courant de l’année 2013 jusqu’en 2016. Ainsi, environ 90 trafiquants d’espèces fauniques protégées et leurs produits ont été arrêtés au Togo, selon le département en charge.

L’Office central de répression du trafic illicite de drogue et du blanchiment (OCTRIDB) a saisi 725 kg d’ivoire et interpellé un trafiquant présumé, nommé Emile N’Bouke, en août 2014. Il a écoulé les défenses de dizaines de milliers d’éléphants depuis près de 40 ans. Il a été arrêté avec un de ses associés originaire de Guinée. Selon le ministère de l’Environnement, N’Bouke est l’une des figures majeures du trafic d’ivoire en Afrique.

Trois autres trafiquants d’ivoires ont été arrêtés avec 2 126,3 kilogrammes de pointes d’ivoire en janvier 2014 au Port autonome de Lomé. Les produits saisis appartiennent aux nommés WALLA Manza Esso, ALANOU Mohamed, tous deux de nationalité togolaise et le nommé DINH Huu Khao de nationalité Vietnamienne.

L’espèce de pachyderme aussi, dont la population est en voie de disparition dans le sud-est du Togo du fait des activités de l’homme. La chasse aux hippopotames et la pêche restent des activités traditionnelles dans cette partie du pays. Les sensibilisations et autres actions de proximité se sont multipliées ces dernières années afin de freiner le phénomène.

Au sud-est du Togo, à la lisière de la frontière avec le Bénin, les populations riveraines du fleuve Mono s’organisent pour mieux protéger ces hippopotames,  selon le ministère en charge de l’Environnement. L’espèce menacée peut contribuer à l’élargissement du patrimoine culturel pour alimenter le secteur du tourisme. La conscience renaît avec l’extension des activités génératrices de revenus.

Plusieurs actions et activités de sensibilisations du PNUD sont menées pour détourner l’attention des braconniers et des activités qui appauvrissent les mares. Mais, le braconnage n’est pas prêt à s’arrêter. Tout ceci est dû à la non- application de la loi des espèces protégées.

La lutte contre le trafic illégal de l’ivoire nécessite la coopération avec les autres parties signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) et les organisations internationales concernées.

Voltic Togo