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Des journalistes sont sous surveillance dans le monde. Le Togo n’en fait pas exception à en croire Forbidden Stories, un réseau de journalistes qui s’est donné pour mission de poursuivre le travail d’investigations de journalistes en danger.

Au Togo, deux journalistes sont sur la liste de ceux qui sont sous surveillance avec le logiciel espion Pegasus. Toutefois, le réseau dit n’avoir pas réussi à faire inspecter leur téléphone. Ces journalistes togolais sont Ferdinand Ayité, directeur de L’Alternative et Carlos Komlanvi Ketohou de L’Indépendant Express, suspendu en janvier 2021.

Carlos Ketohou et Ferdinand Ayité font ainsi partie d’une liste de 44 journalistes répertoriés par Forbidden Stories comme étant ciblés et sous surveillance avec Pegasus. Citizen Lab avait déjà alerté que des Togolais étaient surveillés par Pegasus.

Pegasus, comment ça marche ?

Il s’agit d’un  fournisseur israélien de «Cyber ​​Warfare» qui produit et vend une suite de logiciels espions pour téléphones portables appelée Pegasus. Pour surveiller une cible, un opérateur gouvernemental doit convaincre la cible de cliquer sur un lien d’exploitation spécialement conçu, qui, une fois cliqué, délivre une chaîne d’exploitations «zero-day» pour pénétrer les fonctions de sécurité du téléphone et installe Pegasus, sans que l’autorisation de l’utilisateur.

Une fois le téléphone exploité et Pegasus installé, il commence à contacter les serveurs de commande et de contrôle de l’opérateur pour recevoir et exécuter les commandes des opérateurs et renvoyer les données privées de la cible, y compris les mots de passe, listes de contacts, événements de calendrier, messages textes et appels vocaux en direct à partir d’applications de messagerie mobile populaires. L’opérateur peut même allumer la caméra et le microphone du téléphone pour capturer l’activité dans le voisinage du téléphone.

Voltic Togo