Le secteur de l’éducation est sérieusement mis à mal depuis quelques semaines au Togo. Cours aux arrêts, lenteur dans les discussions avec le gouvernement, les élèves descendant encore dans la rue à l’annonce de nouveaux mots d’ordre de grève.

Trois syndicats et non des moindres viennent encore de durcir le ton. D’abord, la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET), qui annonce un grève de 48 heures, les 01 et 02 mars prochains avec un sit-in à des heures déterminées le matin et le soir dans la journée du mardi 28 février 2017.

Des informations recueillies par la rédaction, d’Africa rendez-vous, les enseignants ont été instruits de respecter le mot d’ordre, de boycotter les devoirs, la correction des copies et le remplissage des bulletins. Et bien évidement, les cours durant cette période seront considérés comme faits.

La situation dérange les élèves qui descendent dans la rue. A Dapaong, ville située à plus de 600 Km au nord de la capitale, les ceux-ci ont manifesté leur colère mais seront très vite dispersés par la police à coups de grenades lacrymogène.

La CSET n’est pas la seule, la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fessen), elle aussi annonce une grève les 06 et 07 mars.

Le Syndicat des enseignants d’éducation physique et sportive du Togo (SEEPST) annonce de son côté « une grève d’avertissement » pour les 09, 10 et 13 mars 2017. Dans un courrier en date du 23 Février, Gnamba FARE, Secrétaire Général du SEEPST martèle que « si à termes échus aucune satisfaction n’est obtenue, cette grève, sera reconductible en cas de non satisfaction ».

Du côté du gouvernement on estime que l’État n’a pas les moyens pour faire face à un certain nombre des revendications des enseignants. « Sur l’ensemble des revendications, il y a certaines qui ont trouvé des débuts de solutions et d’autres pour lesquelles des approches de solution sont en train d’être esquissées », a dit le Ministre togolais de la fonction publique, Gilbert Bawara, sur une radio locale.

Voltic Togo