Jean-Pierre Fabre

Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition togolaise, devenu Maire de la commune du Golfe4, demande l’arrêt du processus d’appel d’offres en faveur de la reconstruction du marché d’Adawlato, communément appelé grand marché de Lomé. Il entend s’y mettre avec son équipe.

Dans un communiqué de presse parvenu à Africa rendez-vous, le Maire dit avoir demandé formellement au Premier Ministre de suspendre le processus d’appel d’offres en cours et de transférer, pour attribution au Conseil Municipal de la Commune de Golfe 4 Amoutivé, l’intégralité du dossier de la reconstruction du Grand Marché de Lomé ainsi que tous les autres dossiers relevant des compétences de la Commune de Golfe 4 Amoutivé.

Ceci parce-que, rappelle-t-il, que le site du Grand Marché de Lomé, se situe sur le territoire de la commune de Golfe 4 Amoutivé. « La loi portant modification de la loi N° 2007-011 du 13 mars 2007, relative à la décentralisation et aux libertés locales, modifiée par la loi N°2018-003 du 31 janvier 2018, précise en son article 82 que « la construction et la gestion des marchés et abattoirs locaux » relèvent de la compétence propre des Maires« , a-t-il tenu à ajouter.

« L’avis d’appel d’offres précité, indique également que le gouvernement togolais a mobilisé des fonds à travers la primature, pour la reconstruction du Grand Marché de Lomé. Naturellement, le Maire de la commune de Golfe 4 Amoutivé demande, dans sa lettre précitée, que l’utilisation de ces fonds soit gelée jusqu’à la reprise du processus d’appel d’offres par le Conseil Municipal de Golfe 4 Amoutivé qui, en temps opportun, demandera la mise à disposition de ces fonds en vue de l’exécution du projet » peut-on lire dans le communiqué de presse.

Et, le Maire Fabre de préciser qu’il entend saisir de cette question, le Conseil Municipal de Golfe 4 Amoutivé, dès sa première réunion.

Ce grand marché a été ravagé par un incendie dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 janvier 2013. Le feu n’a été maîtrisé qu’à la mi-journée du samedi. Les conclusions des enquêtes parlent de source criminelle.

Jean-Pierre Fabre, alors parlementaire, Agéyomé Kodjo et d’autres défenseurs des droits de l’homme membre du Collectif Sauvons le Togo (CST), Zeus Ajavon, Jil Benoît Afangbédji et Raphaël Kpandé-Adzaré, avaient été inculpés pour « complicité de destruction de biens publics et de groupement de malfaiteurs » .

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