La médecine traditionnelle, est celle qui se veut essentiellement tournée vers l’exploitation des plantes naturelles, dans un environnement sain et au bénéfice de la santé d’un individu. C’est la définition avancée par des panélistes lors de la journée afro-futurisme, organisée le 25 juillet 2018 à Lomé.
« Médecine, santé et agriculture », est le thème du panel au cours duquel il a été question du savoir-faire dans ces différents secteurs. Le débat a été axé sur les connaissances et pratiques en perdition et leur contribution pour un mieux-être dans l’Afrique de demain.
Pour Badibalaki Tcha Dongba, chercheur en tradi-thérapie, la médecine traditionnelle face à l’afro futurisme, suppose de limiter les agressions de la nature, tout en tenant compte du capital végétal. « La médecine traditionnelle est importante mais elle est ignorée», a-t-il regretté, avant d’ajouter « ce qui nous guérit est en nous ».
Tcha Dongba a fait noter que si les Africains veulent vraiment valoriser leur culture à travers la médecine naturelle, il faut que l’être humain soit attentif à son organisme et soit en harmonie avec son environnement. «La nourriture est le premier médicament de l’homme», a-t-il laissé entendre, soulignant que des interdits alimentaires sont nécessaires pour avoir une bonne santé.
« Les Africains doivent s’accepter et prendre conscience d’eux-mêmes », a conclu Badibalaki Tcha Dongba.
Cette journée sur l’afro-futurisme a débattu de divers sujets relatifs à l’art, à l’architecture, aux institutions politiques endogènes, aux religions et aux valeurs de solidarité africaine.
« Les Africains doivent s’accepter et prendre conscience d’eux-mêmes », a conclu Badibalaki Tcha Dongba.
Ce qui rappelle Freud dans ‘Psychologie des foules et l’analyse du moi’.
Les Africains ne peuvent prendre conscience d’eux-mêmes que lorsqu’ils se situent, s’appréhendent, se pensent dans un tout. Ce tout, c’est à dire, l’ensemble des êtres humains, est ce qui rend intelligible cette conscience d’eux mêmes. Ce qui suppose que cette conscience de soi-même ne signifie pas que le soi est ce qui doit être essentialisé, ce qui est important, c’est le soi et ce qui est autre que soi, c’est à dire, l’harmonie du corps social.
Ainsi, les Africains en s’acceptant et en prenant conscience d’eux-mêmes, acceptent et prennent conscience des autres. Car, le drame de l’Afrique s’enracine aussi dans ce que, certains ne peuvent s’accepter, ne peuvent avoir conscience de leurs propres êtres s’ils ne méprisent pas, s’ils ne ruinent pas les autres, ne voient pas en les autres cela qui fait d’eux des êtres humains.