Un des panélistes à la table ronde

La Foire internationale du livre de Lomé (FI2L) a été bien riche en activités. Les littéraires et écrivains togolais ont émis le vœu que les langues locales soient officialisées.

C’était à la faveur d’une table ronde qui a réuni les hommes de la littérature, étudiants, et les enseignants autour de la thématique: ‘’comment redynamiser les langues nationales à travers la littérature’’.

A cette question, le Prince Asrafo du musée de Togoville, dans la préfecture de Vo, a incité les populations à délaisser la politique d’assimilation des pays occidentaux et de consommer leurs propres richesses. « Nous sommes marginalisés au niveau de la langue. Normalement, quand un étranger vient chez moi, c’est à lui de s’accommoder à moi et non à moi d’abandonner qui je suis pour m’accoutumer à lui ».

Pour le Prince, sortir de cette assimilation, est une question de prise de conscience et un appel à se ressaisir. « Il suffit simplement de dire que non je ne participe plus », a-t-il renchéri en ajoutant que, tout dépend de la politique qui gouverne le pays.

D’après Martin Minlipe Gangue, professeur à l’Université de Lomé, enseigner une langue, suppose qu’elle soit déjà normalisée.

« Sa normalisation suppose une certaine harmonisation et c’est cette harmonisation qui est difficile au-delà de la volonté politique. On ne saura jamais obtenir la promotion des langues nationales par la littérature, si on ne passe pas en force. Une langue s’impose avant d’être valorisé », a affirmé M. Gangue.

Nombreux sont ceux qui se sont accordés à dire qu’il faut amener les enfants dès le bas-âge à maitriser  et à donner de valeurs aux langues locales.

« Pourquoi ne pas prendre le Kabyè et l’Ewé comme des matières obligatoires et non facultatives. Cela va plus motiver l’étudiant à revaloriser sa culture à travers sa langue locale », a relevé Mombondi Kombate étudiante à l’Institut de recherche et de formation pour le développement.

Pour rappel, il existe au total, 44 langues locales au Togo et seulement 2 sont enseignées dans les universités notamment l’Ewé parlé au sud du Togo et le Kabyè par une partie, au nord.

Voltic Togo