Le gouvernement togolais a procédé au changement du commandement de la force anti-covid, forte de 5.000 hommes. Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) n’est pas satisfait. Il demande un réel réaménagement de la force et non juste un changement de tête.
Cette requête du Cacit fait suite à des cas d’allégations de violations des droits de l’Homme, notamment le droit à l’intégrité physique et plus grave encore, le droit à la vie, enregistrés, grâce, dot-il, à son mécanisme de monitoring.
Ainsi, le Cacit réclame que cette force spéciale anti-pandémie ne regroupe que des éléments de la police et de la gendarmerie à l’instar de la Force sécurité élection présidentielle (FOSEP).
Le président du CACIT, Me Claude Kokou Amegan et les siens appellent le gouvernement à s’assurer que les éléments de la force spéciale COVID-19 aient assez d’informations sur le contexte de l’état d’urgence sanitaire et les comportements à adopter dans les situations qui se présenteront à eux.
Pour le Cacit, les éléments de la force anti-pandémie tout en respectant la hiérarchie, devraient aussi respecter les droits de l’Homme et remplir leur mission dans le respect des règles relatives à la police administrative.
En outre, le Collectif s’est penché sur le statut du Service central de recherche et d’investigations criminelles (SCRIC). Le Cacit invite le gouvernement à « détacher les agents du SCRIC du ministère de la Défense pour le temps de leur mission en les confiant au ministère de la sécurité et de la justice pour assumer convenablement leur mandat d’investigation criminelle et de police judiciaire ».
Aussi, exhortent-ils, le gouvernement à prendre des mesures pour renforcer la confiance entre les forces de l’ordre et de défense et la population en vue de préserver la paix et la cohésion sociale.
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