Le centre Immaculée Don Bosco situé dans la ville de Kara veut éviter la prison aux enfants de moins de 18 ans qui sont en contact avec la loi. Les premiers responsables appellent les acteurs d’éducation à la rescousse.

Dans cette ville à environ 420km au nord de la capitale, ils sont de plus en plus nombreux ces enfants victimes d’abus de tout genre, des enfants témoins ou encore coupables de faits nécessitant le correctionnel. En plein cœur de la ville de Kara, le centre Immaculée Don Bosco entend faire dans l’accompagnement de ces enfants.

En Octobre 2020, y est inauguré avec l’appui de l’Union Européenne et de l’Unicef un bâtiment pour accueillir ces enfants en contact avec la loi. Mais depuis lors, l’espace n’est toujours pas opérationnel. Les activités prévues en faveur de ces enfants peinent à prendre corps.

« Nous avons vraiment besoin d’éducateurs pour les activités socioéducatives mais nos différents appels lancés n’ont jamais eu de retour favorable. Nous sommes toujours au point mort », regrette Balakiyem Pierre Paniza, chef division protection de l’enfant à la direction régionale de l’action sociale Kara.

Paniza explique que la plupart des enfants qui commettent des infractions et se retrouvent en prison ne sont pas souvent accompagnés comme il se doit. C’est à ce besoin que l’espace veut répondre et accompagner les enfants de la rue, ceux qui ne vivent plus avec leurs parents ou dont les parents se sont séparés.

« Cet espace est donc un alternatif pour la réinsertion sociale et professionnelle de ces enfants. D’abord nous faisons une petite enquête sociale qui nous permet de comprendre les motivations cachées de l’enfant, discuter avec lui et concevoir avec lui, son projet de lui, » a confié à Africa rendez-vous, le Père John Lokou, responsable du Centre au cours d’une visite de terrain organisée par le Fonds des nations pour l’enfance (UNICEF).

Ce Père Salésien travaille avec les siens pour que les mineurs qui pour la plupart, se trouvent dans le quartier carcéral des mineurs, rejoignent leur communauté le plus tôt possibleIl a lancé une fois encore un appel à soutien pour que le Centre soit « vraiment » opérationnel afin d’éviter la prison aux enfants.

Voltic Togo