Une femme portefaix au grand marché de Lomé venue en formation

Le Groupe de réflexion et d’action Femme, démocratie et développement (GF2D) veut mettre fin aux violences sexuelles que subissent les femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé. Des séances de formations et de sensibilisation sont déjà lancées à cet effet.

D’après Michelle Aguey, Secrétaire général du GF2D, la précarité de vie et de logement des femmes portefaix les exposent à tout genre de violences surtout sexuelles. La plupart de ces violences, indique-t-elle, aboutissent à des grossesses sans pour autant connaitre l’identité de l’auteur de la grossesse.

Selon ses explications, certaines de ces femmes vivent en union avec un partenaire et lorsqu’elles rentrent à la maison fatiguées, elles sont confrontées à des violences conjugales ou le viol par un partenaire intime qui leur impose les relations sexuelles.

Le GF2D avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a initié des séances de sensibilisation et de formations à leur endroit.

« Nous leur montrons le processus et les démarches à suivre lorsqu’on est victime de violence afin de leur permettre de sortir du cycle de violence parce que certains violences peuvent aussi engendrer des infections sexuellement transmissibles », a expliqué Mme Aguey.

Le cri de détresse des portefaix

« Moi je quitte Notsè (environ 95 km au nord de la capitale ndlr) pour venir et je rentre après chaque trois semaines. A chaque fin de journée, je passe la nuit dans une maison d’abri non loin du marché. Il arrive des fois où on subit des violences sexuelles mais on ne peut rien dire à qui que ce soit. On est obligé de se taire parce qu’on n’est pas les seules à en subir. Et c’est notre vie de tous les jours », a fini par avouer une fille portefaix. Tout son souhait, raconte-t-elle, est de pouvoir sortir de cette vie qu’elle qualifie de misérable.

Photo de famille des participantes

 « Nous les femmes togolaises souffrons trop. Nous n’avons pas choisi de cœur joie de devenir des portefaix. Certaines d’entre nous aimons le commerce mais n’avons pas les moyens pour débuter la vente de quoi que ce soit. SI à la fin de cette formation on peut recevoir aussi un coup de pouce comme promis, ça va beaucoup nous aider », ajoute une autre.

Notons qu’une deuxième vague a démarré sa formation Elle se tient les 17 et 18 mars 2022 à Lomé.

Voltic Togo