Inauguration du laboratoire BIOLIM par Shannon Ritchie, directrice chargée des affaires publiques à l'Ambassade des USA au Togo, prof Dodzi Kokoroko président de l'UL et Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, Représentante résidente de l'OMS au Togo

Le test de paternité qui permet d’établir un lien de parenté génétique entre un père et son enfant, c’est-à-dire si le parent est le véritable père de l’enfant, sera dorénavant possible à l’Université de Lomé. Le temple du savoir dispose désormais d’un laboratoire de biologie moléculaire et d’immunologie (BIOLIM).

Ce laboratoire, c’est grâce au partenariat entre le Gouvernement togolais, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement Américain à travers l’USAID, sous le leadership du ministère de la santé. L’inauguration de cette unité de la Génomique des pathogènes émergents et ré-émergents (GénoPERe) a été faite le mardi 18 juillet 2023.

Pour le directeur adjoint du Biolim et promoteur de la plateforme de séquençage, Salou Mounerou, ce laboratoire va les aider à faire du séquençage des ADN des pathogènes et des microorganismes car ils seront plus réels et diversifiés. « Au-delà de la Covid-19, on peut l’appliquer à tous les pathogènes du monde animal comme végétal. Cette réaction peut même aider dans les tests de paternité », a précisé le professeur Salou.

Il soutient que disposer un tel laboratoire, leur permettra de mieux répondre en cas de nouvelles pandémies. « Cela nous permet de nous former parce qu’il y aura des recherches à faire pour comprendre les pathogènes qui circulent et aussi former les étudiants », a-t-il ajouté.

D’après Fatoumata Binta Tidiane Diallo, la représentante résidente de l’OMS au Togo, avec ces équipements, l’Unité de la Génomique des Pathogènes Emergeants et Ré-émergeants du BIOLIM pourra affiner davantage le diagnostic de nombreux pathogènes.  « Il va aussi permettre entre autres d’analyser le code génétique des virus, bactéries et autres organismes aussi bien dans le monde animal que végétal, de faciliter la formation d’experts nationaux en matière de séquençage, et de contribuer plus efficacement au système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens de l’OMS et de la FAO», a expliqué Dr Diallo.

A en croire Shannon Ritchie, directrice chargée des affaires publiques à l’ambassade des USA au Togo, I’USAID a fait un don au laboratoire BIOLIM de l’Université grâce à des fonds provenant de la loi sur le plan de sauvetage américain. Cette contribution de 97 000 dollars soit près de 57 millions de francs CFA, selon elle, a permis de doter le laboratoire d’équipements essentiels et de deux conteneurs d’expédition réaffectés, qui servent désormais d’extensions de laboratoire à la pointe de la technologie.

« Les capacités du laboratoire ont été considérablement améliorées grâce à l’introduction du nouvel équipement. II s’agit notamment d’une plate-forme de séquençage robotisée de haute technologie, d’un poste de sécurité microbiologique, d’une centrifugeuse réfrigérée et de pipettes multicanaux. Les conteneurs d’expédition, ingénieusement transformés en laboratoires, protègent ces équipements de pointe », a-t-elle affirmé.

Mme Ritchie a indiqué que cette nouvelle infrastructure est l’incarnation d’un système plus robuste de protection contre les maladies infectieuses et de lutte collective contre le COVID-19 et d’autres menaces pour la santé publique, conformément à la vision de « One Health. »

Professeur Dodzi KOKOROKO, président de l’Université de Lomé

« Ce qui est encore plus inspirant, c’est que le don du gouvernement américain a incité I’OMS et l’université elle-même à faire des contributions similaires. Ensemble, nous avons transformé cette installation en un environnement moderne, propre et à température contrôlée, où certains des défis sanitaires les plus urgents du monde peuvent être relevés », s’est réjouie Shannon Ritchie.

Elle a ajouté que la coupure du ruban aujourd’hui, ne signifie pas seulement l’inauguration d’une nouvelle installation, mais cela symbolise leur engagement à faire progresser la découverte scientifique, à renforcer les systèmes de santé et, par-dessus tout, à améliorer la santé des citoyens togolais.

Il est à noter que le Togo est le premier pays à mettre en œuvre la recommandation du Comité d’urgence du règlement sanitaire international (RSI) qui est de renforcer les capacités mondiales de séquençage et d’encourager le partage rapide des données.

Voltic Togo