L’usage du bâton par les enseignants est interdit. Le Doyen de l’inspection générale de l’éducation (IGE), Komlan Eloi Nouwossan a une fois encore réitéré cette position de l’Etat togolais, le mercredi 11 septembre 2024, lors d’une émission sur une radio locale.
Alors que plusieurs auditeurs ont insisté sur la réintroduction du bâton dans les établissements scolaires, M. Nouwossan a répondu fermement que cela ne fait pas partie du plan du gouvernement pour cette rentrée.
Réagissant aux appels des citoyens, souvent favorables au retour du bâton comme outil de correction dans les écoles, le Doyen de l’IGE a rappelé que cette méthode de discipline n’est plus appropriée. « Le gouvernement ne compte pas réintégrer l’usage du bâton dans les établissements scolaires. Nous devons nous tourner vers des méthodes de discipline alternatives, basées sur le dialogue et l’accompagnement des élèves », a déclaré Komlan Eloi Nouwossan.
Il a également évoqué les conséquences parfois tragiques de la violence à l’école, citant le cas d’une élève qui s’est suicidée après avoir été frappée dans un établissement, bien que ce soit sur la demande de son parent. « La violence physique ne doit plus être un outil pédagogique. Au contraire, il faut former les enseignants à gérer la discipline autrement, en expliquant aux élèves leurs erreurs et en les aidant à se corriger par eux-mêmes », a-t-il ajouté.
Un appel à la collaboration pour une rentrée sereine
Les élèves togolais ont repris la route des classes sur toute l’étendue du territoire national le 16 septembre 2024, Komlan Eloi Nouwossan a réitéré l’importance d’une collaboration entre parents, enseignants et élèves pour garantir un environnement propice à l’apprentissage. Il a rappelé que l’interdiction du bâton dans les écoles est une mesure adoptée dans de nombreux pays à travers le monde.
Le Doyen a également insisté sur la nécessité pour les parents de s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants, plutôt que de compter uniquement sur l’école pour « corriger » les comportements par des sanctions physiques. « Les punitions ne doivent pas être la solution par défaut pour redresser nos enfants. Il est essentiel de cheminer avec eux et de leur montrer le positif à travers l’encadrement et le dialogue », a-t-il martelé.