Le calme est revenu à Messan-Condji,  48 heures après les affrontements entre les jeunes et les forces de sécurité qui ont occasionné mort d’homme, a constaté un de nos reporters ce lundi 03 novembre 2014 dans cette localité, située dans les Lacs à la frontière Togo-Bénin.  La population de Messan-Condji malgré le deuil a repris ses activités quotidiennes. Seuls, les commerçants du carburant frelaté sont absents en bordure des routes.

 « La jeunesse n’a pas d’emploi. Nous préférons vivre de ce commerce que d’aller voler ou braquer les gens« , a lancé Ayité Assiongbon dans le micro de notre reporter avant d’ajouter que « Nous ne disposons pas non plus de station dans la localité, avant de payer du carburant vous devez aller à Aného ville « (située à environs 10 kilomètres Ndlr). Quant à Dédégan Ekué dont le frère a été gravement blessé au cours de l’affrontement, elle impute la responsabilité de la situation aux autorités togolaises. « Le gouvernement est la source de la misère dans le pays, et c’est que qui pousse nos frères vers ce commerce » a-t-elle dit en substance.

 Les habitants interpellent le gouvernement à accélérer l’enquête qui est ouverte afin de situer les responsabilités et punir les auteurs.

Rappelons que le samedi 1er novembre 2014, une opération de saisie de carburant frelaté à Messan-Condji, a tourné au drame faisant un mort et des blessés.

Photo utilisée pour illustration.

Voltic Togo