La reconstitution du couvert végétal au Togo s’avère aujourd’hui plus qu’une nécessité. Selon le ministère de l’environnement et des ressources forestières, le taux de dégradation du couvert végétal est supérieur à 0,5% et est classé en « zone rouge » en 2005 par l’Organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Cette situation s’est empirée avec le phénomène des feux de végétation qui prend d’ampleur au nord et au sud-ouest du pays. Et, à travers tout le pays, des espèces protégées tuées, sont exhibées le long des routes pour vente.

La verdure tend à disparaitre le long des routes.

Du côté du ministère de l’environnement et des ressources forestières il est souligné que 707 foyers de feux de végétation ont été dénombrés et en moyenne, plus de 50% du territoire soit environ 30 000 km2 est annuellement parcouru, avec ce que cela comporte comme conséquences en termes de régression des écosystèmes et comme effets néfastes directs sur la santé et l’économie. Certaines parties accidentellement incendiées de même que des récoltes et des cultures et des plantations complètement détruites. Cette situation dommageable est souvent observée pendant ces feux qui démarrent généralement fin octobre et leur recrudescence en novembre-décembre.

La campagne nationale de lutte contre les feux de végétation initiée par le ministère de tutelle a encore du plomb dans l’aile. La stratégie nationale de gestion des feux de végétation élaborée dans le cadre du Programme de renforcement de capacités pour la gestion de l’environnement (PRCGE) avec l’appui du PNUD devrait aider à renforcer cette campagne pour développer une prise de conscience, renforcer les capacités humaine, technique, institutionnelle et organisationnelle du pays dans le domaine.

Selon des informations glanées par la rédaction d’Africa rendez-vous, un accent particulier est mis sur la prévention et la lutte avec une forte implication des communautés à la base. « Il est prévu chaque année, mille (1000) kilomètres de pare-feu pour être ouverts autour des plantations forestières, des flancs de montagnes, des hameaux, greniers à vivres, des champs de culture, les forêts sacrées ou classées, les réserves de pailles et bien d’autres », nous confie-t-on au ministère.

Vivement les fruits de cette stratégie, pour sauver aussi les espèces protégées en voie d’extinction.

Voltic Togo