Un numéro vert pour signaler les tracasseries aux frontières du Togo. Le Groupe de réflexion et d’actions femme, démocratie et développement (GF2D) va y travailler puisque le sujet a été une des recommandations formulées lors d’un atelier à Lomé.
Un atelier de formation à l’endroit des acteurs transfrontaliers sur les principes de la mobilité transfrontalière et les procédures douanières s’est déroulé à Lomé les 30 et 31 août 2019, à l’initiative du GF2D. Différents acteurs transfrontaliers ont fait des recommandations que le GF2D devra transmettre aux acteurs concernés.
Parmi ces recommandations, la contraction des points de contrôle aux frontières avec un coordonnateur, l’implantation des cellules d’écoute pour accompagner les passagers, la mise en place des numéros verts, l’équipement des différents points de contrôles de caméra de surveillance.
« Nous avons réuni les acteurs qui interviennent au niveau de la frontière où nous avons constaté des difficultés et des problèmes que rencontrent les usagers au moment de la traversée des frontières (…) des recommandations et des suggestions d’actions ont été faits et que nous allons transmettre aux différents acteurs », a expliqué la directrice du GF2D, Michèle Aguey.
« La prochaine étape sera de mener des activités de sensibilisation à travers des émissions audiovisuelles sur le contenu du protocole, les documents de voyage nécessaires afin de traverser la frontière sans difficultés. Nous allons mettre également en place des cellules d’écoutes et des bureaux de plaintes aux niveaux des différents points de contrôle », a-t-elle ajouté.
Cette rencontre a donc permis de former les acteurs sur les principes de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO, d’amener les participants à acquérir des connaissances sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants.
« Nous devons montrer que nous sommes un partenaire sur lequel la douane peut compter et démontrer que le transit n’est pas un métier de racket. Il est important que nous nous responsabilisions dans notre corps », a souhaité Aziaho Henry, vice-président de l’union des déclarants en douane de Kodjoviakopé, un quartier populaire de la ville de Lomé.
Le fort souhait du GF2D est de voir réduites, les pratiques anormales telle que les tracasseries, les extorsions des fonds, les rackets systématiques ou encore, les retards dans le transport des marchandises.
Cette rencontre est située dans le cadre d’un projet initié par le GF2D qui s’intitule « promotion d’une citoyenneté communautaire à travers la sensibilisation sur la carte d’identité biométrique et la lutte contre les tracasseries aux postes frontaliers du Togo »