Un Togolais, défenseur des droits de l’homme, Kwassi Biova Assiba Johnson, président du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) continue son séjour depuis le 04 Avril 2018, dans les locaux du Service de renseignement et d’investigation. Trois chefs d’accusation au rang desquels, l’appel au génocide.
« Propagation de fausses nouvelles, outrage aux autorités et appel au génocide », voilà les trois chefs d’accusations portés contre Assiba Johnson. Cosignataire d’un rapport sur la répression des manifestations politiques publiques de la Coalition des 14 partis de l’opposition, en Février 2018 et qui fait état de plus de 100 morts.
Les responsables du REJADD et du Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS) disaient avoir relevé ville par ville les blessés, les décès et les déplacements des populations qui ont fui ces répressions.
« Le gouvernement entend exprimer sa vive réprobation et sa désapprobation face aux allégations contenues dans ce rapport insultant, tendancieux et manipulateur et voudrais situer l’opinion nationale et internationale sur le sujet« , pouvait-on lire dans un communiqué du gouvernement publié au lendemain.
COMMUNIQUE-GVT-RAPPORT-REJADD-TOGO
Jeudi 05 Avril, deux directeurs de publication de presse privée ont été aussi entendus dans cette affaire pour avoir publié ce rapport.
‘Un Togolais accusé d’appel au génocide’
Le génocide est l’un de ces principes qui sous tendent ce régime tyrannique et diabolique dont les mains dégoulinent de sangs d’innocents Togolais.
Lorsqu’ils ont assassiné le Colonel Tépé au camp RIT, son fils qui était élève militaire à Tchitchao, a été également assassiné. Ils ont assassiné nos parents à Lomé et ont essayé de nous assassiner loin de Lomé, Yacoubou Boukari et son beau fils Razak sont l’un des génocidaires ce terrorisme.
“Le gouvernement entend exprimer sa vive réprobation et sa désapprobation face aux allégations contenues dans ce rapport insultant, tendancieux et manipulateur et voudrais situer l’opinion nationale et internationale sur le sujet“,
Cette déclaration de la dictature n’a de valeur que la sottise de ceux et celle qui y croient. Car, ce régime a fait à de maintes reprises, la preuve de sa nocivité, de sa violence.
N’a t-il pas assassiné des milliers de Togolais depuis 1967?
Des centaines n’ont-ils pas été collectivement massacrés en 2005? Le Fréau Jardin couvert de sang ne rappelle t-il pas la violence meurtrière de cette tyrannie?
Les corps qui flottaient sur la lagune de Bè n’étaient-ils pas les assassinats de ce régime?
Tavio Amorin tué à Tokoin Gbonvié et Marc Attidépé à Soudou ne confirment -ils pas la dimension meurtrière de ces terroristes?
Ce régime, c’est du terrorisme. Et ceux qui le font, sont des terroristes. Aussi, si nous devons pardonner les crimes de ces terroristes, il est hors de question d’avoir peur et de se taire. Il faut dénoncer les meurtres, les crimes de ces terroristes.
Faure Gnassingbé doit partir.