Qualifié pour sa deuxième CAN d’affilée, l’Ouganda espère bien confirmer ses progrès en Egypte. Les hommes de Sébastien Desabre ont quelques atouts à faire valoir.

Petit à petit, l’Ouganda s’installe sur l’échiquier du football africain. Qualifiées pour la CAN 2017, pas loin de l’exploit lors des éliminatoires du Mondial 2018, les Grues, surnom de la sélection nationale, ont récidivé en se qualifiant haut la main pour l’édition 2019. Les hommes du technicien français, Sébastien Desabre, n’ont pas eu de mal à survoler un groupe à leur portée avec la Tanzanie, le Lesotho et le Cap Vert. Le coach des Grues a su construire une belle équipe après le départ du très apprécié Milutin Sredojevic (2013-2017). L’Ouganda va donc connaître sa deuxième CAN de suite. Une belle performance qui n’avait plus été réalisée depuis les années 70, âge d’or du football ougandais. Les Grues arrivent donc en Egypte avec de plus en plus de certitudes et avec l’ambition d’écrire l’histoire, comme l’ont fait leurs aînés en 78, alors vice-champions d’Afrique au Ghana.

La mission s’annonce très compliquée mais pas impossible. Les coéquipiers de Farouk Miya ont hérité du groupe A avec le pays organisateur, l’Egypte, ainsi que le Zimbabwe et la République Démocratique du Congo. Derrière le grand favori égyptien, il y a clairement une place à prendre, voire deux si l’un des quatre meilleurs 3es est dans ce groupe. L’Ouganda va se reposer sur sa solide défense et ses atouts offensifs que sont Miya et Okwi, pour tenter de faire belle figure. Tout autre résultat qu’une qualification pour les 8es de finale serait très certainement vécu comme un échec pour cette équipe au potentiel certain.


Les fans de football africain connaissent très bien Farouk Miya. Le grand public, un peu moins. Comme en 2017, le milieu offensif et principale arme offensive des Grues sera le danger numéro un ougandais. Arrivé en Belgique à l’âge de 18 ans au Standard Liège, Miya a rapidement été étiqueté comme grand espoir en devenir. Mais en dépit de qualités techniques évidentes, le natif de Bulo (Ouganda) n’a pas su se faire une place au soleil en Belgique.

Et après des prêts à Mouscron ou encore au Sabail FK (Azerbaïdjan), Miya décide de poser ses valises en Croatie au HNK Gorica. Un choix payant puisque pour sa première saison, Miya a inscrit 5 buts et délivré 5 passes décisives en 22 titularisations avec le 6e du championnat croate. Avec la sélection, l’intéressé totalise 55 capes pour 20 buts. A 21 ans, Miya aspire encore à briller dans un championnat plus huppé. Cela passera inexorablement par des prestations de choix en Egypte…


Le continent africain regorge de talents. Et cela était également le cas trente ans en arrière, avant même la libéralisation du marché des transferts. Phillip Omondi faisait partie de ces grands talents qui n’ont malheureusement pas pu monnayer leur talent à l’étranger. Considéré par les Ougandais comme le meilleur joueur de l’histoire du pays, Omondi a marqué de son sceau la CAN 1978 au Ghana. Meilleur buteur de la compétition avec 4 buts, il a brillé face au Maroc, alors tenant du titre, avant d’éliminer le Nigeria en demi-finales. La belle histoire s’est arrêtée en finale avec une défaite face au Ghana. Dans les rues d’Accra, les prestations d’Omondi ont séduit beaucoup de monde, dont un certain Abedi Pelé, alors âgé de 18 ans. Tant et si bien qu’Omondi est devenu une idole pour le futur Marseillais !

 

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Source: beinsports

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