Le 15 juillet 2024, la Fédération togolaise de football (FTF) a nommé Daré Nibombé comme le nouveau sélectionneur des Eperviers, en remplacement du Portugais Paulo Duarte. A 44 ans, cet ancien international togolais se voit confié une mission hégélienne, celle de faire redécoller les Eperviers du Togo dont les ailes se sont abimées depuis quelques années déjà.
Daré Nibombé prend les rennes de l’équipe nationale pour faire qualifier à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 et si possible le Mondial 2026. Pourra-t-il vraiment réussir là où le tant vendu « sorcier blanc » ou encore Paulo Duarte ont échoué ?
Daré Nibombé, l’homme providentiel ?
Le cher vœu des supporters de l’équipe nationale est de retrouver la joie du ballon rond. Les Eperviers font partie des 48 équipes en lice et est logé dans le groupe E, aux côtés de l’Algérie, Guinée Equatoriale et du Liberia.
Cette mission confiée à Nibombé n’est pas au-dessus de ces compétence. L’homme a été formé à Lomé au club modèle et commencé sa carrière à l’Asko de Kara avant de partir pour le Ghana en 2001, où il a joué pour Liberty Professionals. En 2002, de retour au Togo avec l’AS Douanes, il a rapidement attiré l’attention et a été recruté par la Royale association athlétique Louviéroise (RAA) en Belgique, entamant ainsi une carrière internationale. Son parcours l’a conduit à jouer en Roumanie, Azerbaïdjan, Allemagne et Arabie Saoudite, où il a évolué sous les couleurs d’Al Nassr.
Capitaine des Eperviers et pilier de la sélection togolaise de 2000 à 2016, Nibombé a marqué les esprits par sa participation à la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Cependant, depuis cette époque glorieuse, les Eperviers peinent à briller sur la scène internationale, accumulant les contre-performances et les éliminations précoces dans les compétitions africaines.
Après sa retraite en 2016, Nibombé a obtenu un diplôme d’entraîneur délivré par l’Union des associations européennes de football (UEFA) en 2023. Avant d’être nommé sélectionneur des Eperviers, il a fait ses preuves en tant qu’entraîneur des espoirs du Royal Francs Borains en Belgique. Sa nomination est perçue comme un souffle nouveau pour une équipe nationale en quête de renouveau.
Des années de déroute
Depuis 2016, les Éperviers ont connu une série de désillusions. Il s’agit entre autres, des éliminations en phase de groupes lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Gabon en 2017, l’échec lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2018 en Russie, l’élimination précoce lors des qualifications pour la CAN 2019 en Égypte et celle en phase de groupes lors de la CAN 2021 au Cameroun. On note également la non-qualification pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar, échouant de nouveau lors des éliminatoires et la récente élimination durant les qualifications pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Les Éperviers espèrent mettre fin à cette série noire. La pression est palpable, mais l’espoir est permis avec l’arrivée de Daré Nibombé à la tête de l’équipe.
Le défi qui attend Daré Nibombé est immense. Les Eperviers n’ont pas réussi à se qualifier pour les dernières grandes compétitions africaines et mondiales, et les supporters togolais commencent à perdre espoir. Toutefois, l’expérience internationale de Nibombé, tant comme joueur que comme entraîneur, pourrait être l’élément clé pour redynamiser l’équipe.
En dehors des terrains, Daré Nibombé reste un modèle pour les jeunes générations. Son fils, Samuel Nibombé, évolue actuellement à l’AS Monaco en Ligue 1 française.
