Jacob Zuma

Le président sud-africain, Jacob Zuma, est sous pression. Des membres importants de l’ANC, le parti qui l’a porté au pouvoir, lui demandent de démissionner. Ces derniers ont le pouvoir de le démettre de la présidence sud-africaine.

Il reste 14 mois à Jacob Zuma à la tête de l’Afrique du Sud, dont la constitution limite à deux le nombre de mandats. La prochaine élection présidentielle est prévue en avril 2019. Mais, dDepuis que Cyril Ramaphosa a pris les rênes du parti au pouvoir, les dés semblent jetés pour Zuma et son camp. La pression contre lui a considérablement augmenté.

Selon plusieurs médias sud-africains, le comité exécutif de l’ANC a demandé lundi au président de la République de démissionner. L’ANC va officiellement adresser au chef de l’Etat une demande, en vue de sa démission.

Selon les médias sud-africains, Jacob Zuma aurait rejeté, durant ces derniers jours, des appels des responsables de l’ANC lui demandant de rendre son tablier alors que son mandat arrive à terme en 2019.

Les responsables du parti ont la possibilité de recourir au vote de confiance au Parlement pour contraindre le président âgé de 75 ans à démissionner.

En 2005, le nom de Zuma avait été cité dans un scandale de corruption lié à une transaction portant sur l’achat d’armes d’une valeur de 30 milliards de rands (5 milliards de dollars) impliquant des compagnies européennes comme Thales. C’est finalement le conseiller financier de Jacob Zuma, Schabir Shaik, qui a été reconnu coupable de cette affaire de corruption et de fraude.

La course de M. Zuma pour la présidence sud-africaine a été rendue possible par l’abandon des charges de corruption sur le scandale de l’achat d’armes. Le procureur avait estimé, sur la base d’enregistrements d’une conversation téléphonique, que les accusations de 2007 étaient politiquement motivées. Le principal parti d’opposition avait dénoncé « un abus » du procureur.

Jacob Zuma remporte finalement la présidentielle et succède à Thabo Mbeki, devenant ainsi le 3ème président de l’ère postapartheid.

Mars 2016 fut mouvementée par une  controversée résidence de Nkandla la Cour constitutionnelle sud-africaine a jugé que Jacob Zuma a violé la loi en refusant de rembourser les fonds de l’Etat utilisés pour rénover sa résidence privée de Nkandla. Les travaux de la résidence ont coûté 20 millions de dollars.

Jacob Zuma s’est excusé et en juin 2016, il a été condamné à rembourser à l’État un demi-million de dollars pour les travaux de rénovation.

Juin 2017, de vieilles accusations ont refait surface et, la Cour suprême sud-africaine a décidé en appel que Jacob Zuma devait faire face à 18 charges de corruption, fraude, racket et blanchiment d’argent, en rapport avec le scandale sur l’achat d’armes de 1999.

Jacob Zuma est dans de beaux draps depuis que Cyril Ramaphosa, est élu pour lui succéder à la tête du parti et être candodat à la prochaine élection. Ramaphosa s’est présenté comme une figure opposée à Jacob Zuma et à sa gestion teintée de scandales de corruption.

Voltic Togo