Formation de l'AFPM-Togo sur les question de harcèlement sexuel en milieu de travail
À Lomé, une initiative a pris forme le 22 mars 2024, réunissant des journalistes déterminés à combattre le fléau du harcèlement sous toutes ses formes. Organisée par l’Association des Femmes Professionnelles des Médias au Togo (AFPM-Togo), cette formation vise à armer les participants de connaissances essentielles pour identifier, prévenir et combattre le harcèlement dans leur domaine professionnel.
Elisabeth Apampa, la présidente de l’AFPM-Togo, a fait savoir qu’il s’agit d’un événement spécial qui marque l’engagement de l’association.
« Notre objectif est de fournir aux journalistes les outils nécessaires pour leur permettre de mieux appréhender cette question délicate. En collaborant avec les spécialistes du domaine, nous souhaitons créer un cadre propice à l’échange et à l’apprentissage mutuel », a-t-elle expliqué.
Au cœur de la journée de formation, une série de discussions et de présentations animées par des experts. Jules Broukoum de l’Association togolaise du bien-être familial (ATBEF) a mis en lumière les diverses formes de harcèlement et les précautions à prendre selon l’arrêté ministériel.
Dr Lawson Helou Latevi du Groupe de réflexion et d’action femme démocratie et développement (GF2D) quant à lui, a souligné l’impact dévastateur du silence des victimes et l’importance cruciale de leur soutien pour briser ce dernier.
Floriane Akouété, sociologue, activiste et formatrice, a éclairé les participants sur le cadre juridique renforcé, notamment la récente loi dite « Bawara », et son application dans la lutte contre le harcèlement. Ce décret pris par le ministre de la fonction publique le 2 février 2024 offre l’opportunité à toute personne faisant l’objet de discrimination, de harcèlement sexuel ou moral, de violence ou d’intimidation sur son lieu de travail de quitter son poste sans préavis et sans être tenue de verser une indemnité de rupture de contrat.
En exposant les articles pertinents du code du travail et du code pénal, Floriane a souligné l’engagement à tous les niveaux pour éradiquer ce fléau.
Reconnaître la dimension universelle du harcèlement 
Une prise de conscience importante est survenue lors de la formation, il s’agit du fait que le harcèlement ne se limite pas aux violences contre les femmes. Des discussions ont révélé des cas où les hommes ont également été victimes de harcèlement, soulignant ainsi l’importance de prendre en compte toutes les perspectives dans la lutte contre ce problème.
Armés de connaissances fraîches et d’une détermination renouvelée, les journalistes participants à cette formation sont prêts à transformer leur milieu de travail en un espace respectueux et épanouissant pour tous. La formation organisée par l’AFPM a été un pas significatif dans cette direction, promettant un lendemain meilleur pour la profession et la société dans son ensemble.
Voltic Togo