Encore tabou dans notre société, l’anorgasmie concerne pourtant de nombreuses femmes. Ce trouble sexuel, caractérisé par une incapacité persistante à atteindre l’orgasme, n’est pas une fatalité. Si, dans le temps, on parlait plutôt de frigidité, l’on sait aujourd’hui que cette pathologie, qui n’altère en rien le désir sexuel, peut faire l’objet d’une prise en charge efficace. Allez mesdames, on ose en parler à un spécialiste !

L’anorgasmie en détail
Ce trouble sexuel désigne l’impossibilité de la femme à parvenir à la jouissance en dépit d’une excitation sexuelle normale. L’orgasme ne survient ni lors d’une stimulation du clitoris, ni au cours de la pénétration vaginale. Bien que la femme ressente du plaisir, elle ne parvient pas l’extase ultime.

C’est en cela que l’anorgasmie se différencie de la frigidité qui, elle, se définit comme une absence totale de plaisir sexuel.

Par ailleurs, on distingue deux types d’anorgasmie : l’anorgasmie primaire – qui concerne une femme qui n’a jamais connu d’orgasme – et, inversement, l’anorgasmie secondaire qui, elle, est diagnostiquée dès lors qu’une femme a déjà ressenti de la jouissance auparavant mais ne l’a jamais retrouvée.

À quoi est due l’anorgasmie ?
Ce trouble sexuel peut avoir de nombreuses origines, ce qui rend sa prise en charge parfois compliquée. Dans la majorité des cas, l’anorgasmie est générée par un blocage d’ordre psychologique en lien avec la sexualité.

Cela peut résulter d’une éducation trop stricte, d’une mauvaise estime de soi ou tout simplement d’un manque de sentiment et de désir amoureux pour le partenaire sexuel.

On retrouve souvent ce type de trouble comportemental chez les jeunes femmes qui débutent leur vie sexuelle et qui n’ont pas encore découvert pleinement leur sexualité, ni appréhendé leur plaisir.

Certaines causes organiques ou physiques peuvent également entraîner cette absence totale ou partielle de jouissance. C’est le cas, par exemple, du vaginisme – contraction inhabituelle du vagin – ou encore de la dyspareunie – douleur ressentie lors du rapport sexuel – qui contribuent à rendre les rapports sexuels douloureux et, donc, peu enclins au plaisir.

Il arrive également que la maladresse ou le manque d’attention du partenaire bloquent les mécanismes physiologiques conduisant à l’orgasme.

L’anorgasmie, comment y remédier ?
Pour résoudre ce problème d’anorgasmie, il faut d’abord en connaître l’origine. Pour cela, il est indispensable de consulter un gynécologue afin de détecter une éventuelle étiologie organique.

Mais, s’il s’agit d’un obstacle de nature psychique ou comportementale, mieux vaut se tourner vers un psychothérapeute ou un sexologue, deux praticiens habilités à traiter ce type de trouble de la sexualité.

La thérapie consiste le plus souvent à mieux connaître son corps et à assumer sa sexualité sans en avoir honte. Le partenaire peut également être convié à certaines séances afin de développer une meilleure communication au sein du couple.

Source: Cosmopolitan

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