L’autorité de l’aviation civile du Ghana (GCAA) vient de durcir la réglementation des «systèmes aériens télécommandés» notamment les drones. L’utilisation des drones sera sujette à un enregistrement et à un permis.

La nouvelle réglementation qui sera en vigueur dès septembre prochain, veut empêcher les accidents dans l’espace aérien du pays, à en croire Simon Allotey, directeur général de la GCAA.

«Imaginez qu’un système télécommandé sans permis, sans autorisation de vol et sans contrôle du trafic aérien décolle et percute un avion sur la piste d’atterrissage », explique Simon Allotey, avant d’ajouter « ça pourrait donner lieu à un crash ».

La réglementation statue également sur les conditions d’utilisation. « Pour pouvoir piloter un drone, il faut être majeur, disposer d’un certificat médical et de bon nombre d’autorisations », lit-on dans le texte.

Un manquement au règlement engendre une peine qui va de la simple amende à trente ans de prison. De quoi dissuader les utilisateurs clandestins, et taxer une industrie en plein boom, comme le fait déjà le Nigeria, où un permis peut coûter jusqu’à 4 000 dollars… alors qu’il ne faut dépenser que 5 dollars pour en disposer aux États-Unis.

Selon l’observateur Ntrakwah & Company, la réglementation n’est pas toujours très claire. L’autorité ne fait pas de distinction entre l’usage récréatif et professionnel du drone, et interdit de faire voler un drone à moins de trente mètres d’un bâtiment, même si celui-ci appartient à l’utilisateur, fait remarquer Ntrakwah & Company.

Voltic Togo