Le désormais « ex-président” du Gabon, Ali Bongo appelle à faire du bruit. Dans une courte vidéo enregistrée en Anglais dans sa résidence, M. Bongo qui se réclame toujours président du Gabon dit inviter tous les amis du Gabon à faire du bruit.

« Je suis AliBongo Odimba, président du Gabon. J’envoie ce message à tous nos amis partout dans le monde à faire du bruit. Des gens m’ont arrêté ma famille et moi. Mon fils est quelque part. Ma femme est quelque part d’autre », a dit Ali Bongo dans un court message vidéo devenu viral sur les réseaux sociaux. « Je suis à la résidence et rien ne se passe. Je ne sais pas ce qui se passe. Je vous appelle à faire du bruit, à faire du bruit vraiment. Je vous en supplie. Merci », a-t-il ajouté.

 « Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).

Sept personnes arrêtées

Outre Ali Bongo gardé en résidence surveillée, septe autre personnes très proches de l’ancien homme fort du Gabon seraient arrêtées.

Il s’agit de Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence, Steeve Nzeko DIECKO, Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais et de Cyriaque Mvoramdjiami, Directeur de cabinet politique.

Selon le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), ces personnalités membres duParti démocratique gabonais (PDG)sont accusées de« haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».

Le CTRI annonce qu’une enquête sera ouverte et les concernées devront répondre de leurs actes devant les instances judiciaires du pays.

Ce coup d’Etat au Gabon est le cinquième sur le continent africain depuis 2020.

Voltic Togo