Quelque 1.300 musulmans qui se terraient en périphérie de Bangui, fréquemment attaqués , sont enfin partis le 27 Avril, dans un convoi, escortés par la force africaine Misca à destination du nord de la Centrafrique.
Dix-huit camions chargés à plein ont été mis à contribution sous escorte de la Misca.
Les déplacés iront vivre à proximité de la frontière tchadienne. Quelques milliers de musulmans survivent au PK-5 de Bangui, un quartier anciennement reconnu pour sa mixité, désormais protégé par les soldats burundais de la Misca.
Le gouvernement a dénoncé dans la soirée une opération « unilatérale » menée « à (son) insu et contre (son) gré » par ses partenaires humanitaires, dont il questionne « la neutralité et l’objectivité ».
Une ministre avait dénoncé une opération qui accentue la partition religieuse du pays et met à mal la réconciliation. Le monde humanitaire affirme que ces populations ne pouvaient rester davantage, leurs vies étant menacées.
A Bangui, des voix s’élèvent de plus en plus contre ce qu’ils appellent « manipulation extérieure ».