La litigieuse présidentielle de décembre 2012 au Ghana dont l’examen est actuellement en étude à la Cour Suprême du pays, continue de faire réagir adversaires et partisans du Président officiellement élu, John Mahama.
Si le verdict de ce procès se fait attendre afin de situer les uns et les autres sur ce contentieux électoral qui perdure, au sein du Nouveau Parti Patriotique (NPP), le principal parti de l’opposition, Sammy Awuku, son directeur adjoint en charge des communications, a révélé que le parti au pouvoir, le Congrès National Démocratique (NDC) a déjà commencé à faire campagne en prévision d’une éventuelle annulation des résultats de certains bureaux de vote par la Cour Suprême.
Sammy Awuku a réservé la primeur de son annonce aux étudiants de l’Université du Ghana, le vendredi 3 mai dernier à Legon lors d’une cérémonie estudiantine. Pour ce jeune leader du NPP, il a des informations dignes qui font état de ce que le pouvoir a commencé par faire campagne suite au début de l’examen de la procédure judiciaire.
En attestant ses propos, Sammy Awuku tout en avançant que le NDC a tenu deux réunions nocturnes à Accra l’un à Zongo dans la circonscription électorale d’Odododiodio et du l’autre à Kaneshie-nord dans la circonscription d’Okaikoi-sud, il a déclaré par la même occasion que le pouvoir cherche à désinformer le public sur le déroulement du processus judicaire à la Cour Suprême.
En réaction contre cette révélation, Joseph Ade Coker, le président régional du NDC Greater Accra, a balayé ces propos du revers de la main et a demandé aux ghanéens d’ignorer les déclarations de Sammy Awuku qui selon lui a perdu sa crédibilité.
Ade Coker a fait remarquer que Sammy Awuku est celui qui a promis au peuple que Nana Akufo Addo, le candidat du NPP à la présidentielle de décembre 2012 serait président avant la célébration de la Pâques dernière.
Rappelons que pour la saisine de la Cour Suprême, les plaignants Nana Akufo Addo, le candidat présidentiel du NPP, Jake Obetsebi Lamptey, le président du parti et Mahamudu Bawumia, le candidat à la vice-présidence croient toujours avoir gagné la présidentielle. A cet effet ils prient la Cour Suprême d’annuler un total de 4.670.504 voix exprimées dans 11.916 bureaux dans le pays lors da la présidentielle de décembre 2012.
D’un autre coté, les deux accusés, le Président John Mahama et la Commission Electorale (CE) auquel le parti au pouvoir, le Congrès National Démocratique (NDC), s’est joint plus tard s’évertuent aux neuf juges de la Cour que les allégations de fraudes et d’irrégularités de l’accusation sont infondées.
En perspective à la fin des contre interrogatoires entre les différentes parties dans cette affaire, il reviendra au jury de la Cour Suprême d’analyser si oui ou non il ya eu violation de la loi électorale, des irrégularités, des malversations, d’omissions durant la présidentielle de 2012 et devra décider si oui ou non si les manquements cités ont influé sur les résultats proclamés par la Commission Electorale. Donc c’est à Cour que reviendra la lourde responsabilité de valider ou d’invalider la victoire de John Mahama.
En attendant le verdict de la Haute Cour, Ben Ephson, un journaliste et analyste politique ghanéen croit savoir que Kwadwo Afari-Gyan, le président de la Commission Electorale, devra très bientôt situer les uns et les en faisant la lumière sur des procès verbaux du vote qui n’auraient pas été signés par des agents de bureau de vote, le vote sans vérification biométrique, des griefs auxquels l’opposition s’en tient pour parler de fraudes électorales.