Le Premier ministre libyen a été démis mardi de ses fonctions par le Parlement, à l’issue d’un long bras de fer entre l’exécutif et le législatif qui a quasiment paralysé le pays en proie au chaos et à des velléités séparatistes.
« Le Congrès a voté pour le retrait de la confiance au Premier ministre Ali Zeidan avec 124 voix et a chargé le ministre de la Défense Abdallah al-Theni d’assurer l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau chef de gouvernement dans un délai de deux semaines », a annoncé le Congrès général national (CGN, Parlement), la plus haute autorité politique du pays.
Peu après cette annonce, M. al-Theni a prêté serment devant le Congrès, selon des images de la télévision nationale.
Dans la soirée, le procureur général libyen a émis mardi soir une interdiction de voyage à l’encontre de M. Zeidan.
Selon un document publié par la page Facebook du bureau procureur général, M. Zeidan a été interdit de voyager en raison de son implication présumée dans une affaire de détournement de l’argent public.
Mais selon des médias libyens, M. Zeidan aurait déjà quitté le pays.
Les détracteurs de l’ex-chef du gouvernement au Congrès avaient déjà essayé à plusieurs reprises de faire tomber le gouvernement, mais n’avaient jamais atteint les 120 voix nécessaires sur les 194 élus du CGN.
A Washington, la porte-parole du Département d’Etat Jen Psaki a « salué » le travail de M. Zeidan, « qui a dirigé une période fragile de la transition en Libye ».
« Nous savons que les transitions politiques prennent du temps, et particulièrement pour passer de quatre décennies de dictature à un système réellement démocratique », a-t-elle ajouté.
Africardv avec AFP