Ibrahim Babangida, l’ex dirigeant militaire du Nigeria, a interpellé le Président Goodluck Jonathan sur les manquements constatés dans sa gestion du pouvoir dans pays. Pour Babangida, la lutte entreprise contre les actions anti- démocratiques par Goodluck se passe en toute impunité.

Dans une note publiée dans les colonnes des médias nigérians, Babangida après avoir évalué l’état des lieux du pays a conclu que la situation actuelle sous la présidence de Goodluck est devenue inquiétante.

En mettant à jour ses griefs, l’ex dirigeant militaire du Nigeria écrit que « les événements qui se déroulent dans le pays ces derniers temps doivent nous interroger si nous pouvons être sincères avec nous-mêmes ».

Après avoir fait passer en revue les crises socio politiques, des problèmes de sécurité et la pratique de la démocratie dans le pays, Babangida a directement interpellé Goodluck.

« Je tiens à informer le Président Goodluck Jonathan d’avancer avec prudence afin que ces sycophantes à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement ne déraillent pas les objectifs mis au point … Il a besoin de l’introspection et la détermination pour être en mesure de prendre les bonnes décisions pour le bien du pays », a-t-il écrit.

Au regard de la crise qui sévit dans le pays selon Babangida, l’actuel Président doit laisser de côté ses conseillers et se rapprocher du peuple, écouter l’opposition tout comme les dissidents pour savoir leurs besoins en vue de les satisfaire.

Par rapport à l’armée, Babangida a appelé l’actuel dirigeant du pays pour que « les agences de sécurité évitent de s’impliquer dans les questions politiques. La Sécurité moderne a évolué à tel enseigne point n’est besoin de voir des policiers brandir leurs armes à feu dans les rues ».

En pour tout tel un appel au sursaut national et collectif, Babangida a déclaré que « Nous devons procéder à la guérison morale ainsi que la guérison politique du pays… ».

Rappelons que le Général Ibrahim Babangida a dirigé le Nigeria de 1985 en 1993.Sous son règne, il avait été prévu la transition vers un régime civil en 1992 mais les élections qui étaient censées concrétiser ce projet ont été annulées en juin 1993 par l’Armée. Babangida pour sa part quittera le pouvoir en 1993 comme promis mais sous la pression de la rue.

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