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Plus de 1 000 ressortissants de l’Union européenne (UE) ont été évacués du Soudan. L’information est donnée le 24 avril 2023 par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Au Soudan, les combats se poursuivent depuis neuf jours entre armée et paramilitaire, faisant des centaines de morts.

Les explosions et les tirs n’ont pas cessé de résonner à Khartoum et dans d’autres villes, mais les capitales étrangères sont parvenues à négocier des passages avec les deux belligérants. L’« opération [d’évacuation a été] complexe mais (…) couronnée de succès », s’est réjoui Josep Borrell.

En plus de l’UE, qui a une délégation à Khartoum, sept pays membres (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Grèce et République tchèque) sont représentés dans la capitale. Quelque 1 500 ressortissants européens vivent dans le pays, selon un responsable européen, contacté par l’Agence France-Presse (AFP).

Les violences ont éclaté à Khartoum le 15 avril entre l’armée du général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », qui commande les FSR.

Les deux généraux qui avaient pris le pouvoir lors du coup d’Etat de 2021 sont engagés dans une lutte sans merci. Ils ont été incapables de s’accorder sur l’intégration des paramilitaires du général Daglo aux troupes régulières du général Al-Bourhane, après des semaines de négociations politiques sous égide internationale.

Au Soudan, troisième producteur d’or d’Afrique et pourtant l’un des pays les plus pauvres au monde, les services de santé sont exsangues, et un tiers des 45 millions d’habitants souffrent de la faim. L’arrêt des opérations de la plupart des humanitaires, après la mort d’au moins quatre d’entre eux depuis une semaine, va aggraver la situation. Et le conflit menace désormais de gagner du terrain au-delà des frontières du Soudan, selon des experts.

Avec Le Monde

Voltic Togo