Brigitte Adjamagbo-Johnson

Le 20 Août 2016, cela fera donc 10 ans, jour pour jour que l’Accord politique global APG a été signé. La route a été longue et, pour l’opposition, les recommandations sont foulées au pieds. Elle appelle à un meeting pour « se relancer ».

Dans un communiqué signé de la présidente de CAP 2015, Brigitte Adjamagbo-Johnson dit appeler les Togolais à un meeting le samedi à Lomé pour « relacer la lutte de la libération du pays ».

De l’avis des partis politiques « encore » membres de cette Coalition, les engagements pris ont été constamment foulés au pieds par le parti au pouvoir RPT devenu UNIR en usant de « manœuvres dilatoires et antirépublicaines, pendant que la dictature se consolide, que l’injustice s’étend, que les inégalités sociales s’amplifient et que la corruption gagne toutes les sphères de l’administration publique, dans un contexte d’impunité et de violation intempestive des droits et libertés des citoyens. »

Après la signature de l’APG, l’opposition est passée aux affaires sans pour autant faire bouger les lignes des réformes institutionnelles et constitutionnelles restées sur le tapis. Au cours d’un récent débat publique, un responsable de UNIR, Florent Maganawé a qualifié l’APG de caduc.

La signature de l’APG fait suite au coup d’État du 05 février 2005 et aux 22 engagements souscrits par le Togo à l’issue des consultations avec l’Union Européenne dans le but de consolider la démocratie, le respect des droits de l’homme, et de promouvoir un climat de stabilité politique et de paix sociale propices à la relance de l’économie nationale et au bien-être des populations. Il a été signé par le parti au pouvoir, le RPT et 5 autres partis politiques notamment le CAR, la CDPA, la CPP, le PDR, et l’UFC ainsi que les représentants du Gouvernement et deux (2) organisations de la société civile en l’occurrence le GF2D et le REFAMPT.

Les principaux points concernent la révision du cadre électoral, les réformes institutionnelles, la réforme de l’armée et des autres services de sécurité, la question de l’impunité, le financement des partis politiques, le cas des réfugiés et des personnes déplacées et la mise en place d’un cadre permanent de dialogue et de concertation sur des sujets d’intérêt national. La mise en place d’un mécanisme de suivi de la bonne application des décisions du Dialogue national et la formation d’un nouveau gouvernement.

 

Voltic Togo