Des roses distribuées au meeting de l'opposition le 18 Novembre 2017

« Une rose pour chaque militaire », c’est l’acte symbolique qui a clôturé le dernier des trois jours de manifestation de l’opposition togolaise depuis qu’elle a commencé à battre le pavé pour le départ de Faure Gnassingbé, trois mois déjà. Un geste dit-on, pour amener les hommes de rang à faire siennes les revendications et la lutte en cours.

« J’ai fait un rêve où, comme au Zimbabwé, les militaires et civiles se serrent les mains et dansent, ce jour n’est plus loin au Togo », a dit à la tribune, la coordinatrice des 14 partis de l’opposition, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.

Des roses, si non, des fleurs ont été distribuées aux manifestants, lesquelles ils devront en retour donner aux militaires en geste d’amour. « C’est pour dire à notre armée que nous voulons faire corps avec elle. Nous sommes tous des Togolais et avons les mêmes problèmes comme les mêmes aspirations à la démocratie. Nous ne voulons pas qu’il y ait de méprise entre nous et l’armée », a expliqué la coordinatrice de la coalition.

« Dans notre pays, on a appris à instrumentaliser l’armée, à mettre l’armée au service du parti eu pouvoir, à dresser l’armée pour protéger une personne, une famille, un clan. Le rôle de l’armée c’est de protéger la nation. Notre souhait est que les forces de défense et de sécurité refusent désormais qu’elles soient utilisées contre le peuple dont elles sont issues et qu’elles se mettent du côté du peuple », a renchéri Antoine Folly, membre de la Coalition.

Interpellé sur ce geste de l’opposition par la rédaction d’Africa rendez-vous, Yark Damehane, le ministre de la sécurité et de la protection civile répond : « Non ! Non ! Nous avons une armée républicaine, elle est loyale aux institutions de la République. Point ! Les mêmes condamnent les militaires et ils demandent aux militaires d’être avec eux, non, il fait savoir ce qu’on veut ».

Cela fait 3 mois que des milliers de togolais battent le pavé pour exiger disent-ils, les réformes constitutionnelles qui devront aboutir sur le départ de Faure Gnassingbé qui fait son troisième mandat, après 38 ans de règne de son père.

Voltic Togo