Au Ghana, les mineurs de fortune sont fortement exposés à de l’impuissance sexuelle. C’est ce que l’on peut retenir d’une intervention du ministre de la région de l’Est, Eric Kwakye Darfuor, dont les propos ont été rapportés par un site d’informations.
Selon le ministre, ceux qui travaillent dans les mines, de manière illégale sont exposés à un fort risque d’impuissance sexuelle. Ceci, précise-t-il, à cause des substances chimiques auxquelles ils sont exposés.
Selon les explications du ministre Eric Kwakye Darfuor, le cyanure utilisé dans l’exploitation minière illégale, outre la contamination des plans d’eau et du sol, a également des répercussions négatives sur la santé, notamment la dysfonction sexuelle, et la plupart des hommes des régions où se fait l’extraction illégale, ont des problèmes de santé reproductive.
« Une chose à propos du cyanure est qu’il provoque l’impuissance chez les hommes. Donc partout où il y a les mines d’or artisanales, les hommes sont impuissants. Mais si vous êtes capables d’accoucher aussi, l’enfant aura une difformité, donc si on ne prend pas soin de stopper les mineurs illégaux, on se suicide » , a déclaré M. Darfuor lors d’un événement à Akyem-Anyinam dans la région orientale.
Les mineurs de fortune seraient environ un million dans le pays. Ils creusent la roche, versent du mercure dans les rivières et sont devenus les bêtes noires des défenseurs de l’environnement.
Les “galamseys”, comme ces exploitations minières sont surnommées au Ghana, auraient coûté 2,2 milliards de dollars (soit 1,87 milliard d’euros) de pertes fiscales à l’État pour la seule année 2016, selon le ministère ghanéen des Ressources naturelles.
Le chef de l’Etat Nana Akufo-Addo, arrivé au pouvoir en début d’année a fait de leur éradication une des priorités de son mandat. Après avoir promulgué une interdiction temporaire des mines artisanales, le gouvernement a déployé fin juillet 400 membres des forces de sécurité à travers le pays.