Patrice Talon, président du Bénin

Le Bénin continue sa marche pour opérer des réformes constitutionnelles et marquer l’histoire politique du pays. Des partis politiques de l’opposition adhèrent à cette initiative qui va bien limiter les prérogatives du Président de la République.

Ils sont de plus en plus nombreux à soutenir la cause même si au départ, étaient des adversaires. Selon des analystes, cette réforme passera tranquillement comme une lettre à la poste. Et pour cause, le Parti du renouveau démocratique (PRD) du président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédi, formation politique ayant soutenu la candidature de Lionel Zinsou au second tour de la présidentielle de mars 2016, le Rassemblement pour la démocratie et la république (RDR) de Epiphane Quenum, ancien chantre du régime défunt de Boni Yayi, ont exprimé leur adhésion à la nouvelle marche.

Outre ces formations politiques, quatre députés de la Renaissance du Bénin (RB, de l’ancien président Nicéphore Soglo) sur les cinq que compte cette formation politique à l’Assemblée nationale, ont fait défection à la ligne politique du parti qui se réclame de l’opposition pour soutenir les réformes en cours du régime du président Patrice Talon.

De même, plusieurs autres formations politiques appartenant à la grande alliance des Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien régime du président Boni Yayi, ont abandonné leur option politique en faveur du régime du président Patrice Talon.

Le Congrès du peuple pour le progrès (Cpp) de Christelle Houndonougbo, le Mouvement Espoir du Bénin (Mesb) de l’ancien ministre d’Etat François Abiola, et le Rassemblement national pour la démocratie (RND) du député Jean-Michel Abimbola tous des Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien régime du président Boni Yayi ont rejoint Patrice Talon.

Ce dernier, à sa prise de fonction, a dit avoir constaté que la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 offre au président de la République d’importantes possibilités d’excéder ses pouvoirs et de contrôler d’autres institutions telles la Cour Constitutionnelle, la Cour suprême et la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), entre autres. Il a d’ailleurs promis ne faire qu’un seul mandat pour « redresser » le pays.

Patrice Talon avait mis en place le 06 mai 2016, la commission technique chargée des réformes politiques et institutionnelles.

Le  projet de loi portant révision de la loi fondamentale du Bénin sera transmis au vote dans les prochaines semaines au Parlement.

Selon les dispositions de la loi fondamentale en vigueur au Bénin, l’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République, après décision prise en Conseil des ministres et aux membres de l’Assemblée nationale.

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