La hausse « inattendue » et « controversée » des prix des produits pétroliers à la pompe a entrainé des émeutes dans presque toute la capitale togolaise, bloquant toute circulation. Elles se sont soldées par au moins 1 mort et des blessés après l’intervention des militaires. Une situation vivement condamnée à Lomé.
Tout d’abord c’est le président du Nouvel engagement togolais (NET) de Gerry Taama qui se réclame de l’opposition de dire sa consternation après lecture d’un communiqué du gouvernement qui ne condamne aucunement l’usage disproportionnée de la force létale. « Je suis si triste. Mais mon statut de leader politique me contraint à continuer à appeler à la retenue lors de toute autre manifestation qui aurait lieu dans les prochains jours », a conclu dans une note rendue publique, cet ancien élève de Saint-Cyr.
« L’ANC constate que pour toute réponse au mécontentement populaire et aux revendications légitimes des populations, le régime RPT/UNIR, fidèle à son habitude, oppose la violence policière, les tirs de grenades lacrymogènes et de balles réelles », dénonce le parti du Chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre. Le parti dit demander au gouvernement de rapporter sans délai la mesure « injustifiée et de réactiver sur une base transparente et crédible, le dialogue social ».
Le Parti des Togolais va loin et dit exiger la mise aux arrêts de rigueur des éléments des forces de l’ordre ayant fait usage de balles réelles et des sanctions à l’encontre des donneurs d’ordre à la hauteur de la gravité des faits.
Au journal du soir, un communiqué du gouvernement lu par le directeur de la télévision nationale souligne avoir continué par subventionner les prix des produits pétroliers quel que soit leur fluctuation. « Pour les deux premiers mois de l’année 2017, le montant de cette subvention a dépassé 2 milliards de Francs Cfa », a argué Lomé II.
« Les Togolais en ont ras-le-bol, le gouvernement n’en est pas conscient », a pesté, Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), sur une radio locale.