La délégation de l’Union européenne en Guinée a annoncé mardi dans un communiqué le retrait définitif de la Guinée de la liste des pays non-coopérants en matière de pêche illégale.

« Le retrait de la Guinée de la liste des pays tiers non-coopérants en matière de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN) est effectif », indique-t-elle dans un communiqué.

Selon le texte officiel, cette décision a été prise suite au Conseil de l’Union européenne, qui s’est réuni lundi à Luxembourg et a adopté la proposition de retrait de la Guinée de la liste formulée par la Commission européenne le 13 juillet dernier.

D’après le même communiqué, la Commission a fondé sa proposition « sur les conclusions confirmant que la Guinée a démontré avoir remédié à la situation ayant justifié son inscription sur la liste et qu’elle a pris des mesures concrètes susceptibles d’entraîner une amélioration durable de la situation ».

Par ailleurs, l’UE estime que le pays d’Afrique de l’Ouest a mis en œuvre ses obligations découlant du droit international et a arrêté un cadre juridique adéquat pour lutter contre la pêche INN. De même, la Guinée s’est doté d’un système de sanctions dissuasif, tout en établissant un régime de suivi, de contrôle et d’inspection en élaborant un plan national d’inspection.

Pour y parvenir, le pays a introduit aussi un régime de surveillance aérienne, équipant son Centre de surveillance des pêches (CSP) d’un système de surveillance des navires (VMS). Récemment, le ministre guinéen de la Pêche et de l’Aquaculture André Loua a annoncé des réformes importantes allant dans le sens des critères internationaux de lutte contre la pêche illicite.

A cause de la mauvaise gestion du secteur de la pêche, le Conseil européen avait inscrit en mars 2014 la Guinée sur la liste des pays tiers non-coopérants en la matière. Les pertes provoquées par la pêche illicite en Guinée sont évaluées à plusieurs millions de dollars par an avec une dégradation sans précédent de l’environnement marin.

Voltic Togo