Station d'essence

Vers l’augmentation du prix du pétrole à la pompe? La question, le Togolais lambda se la pose face à une pénurie « déguisée » qui se constate dans des stations d’essence. Dans certains pays d’Afrique, à l’instar du Ghana, cette augmentation est déjà appliquée face à une légère augmentation du prix du baril.

Un pompiste d’une station Shell dans un quartier populaire de Lomé n’a pas caché qu’une révision à la hausse des prix du pétrole à la pompe n’est pas à négliger. « Des rumeurs circulent chez nous et il nous est demandé de gérer au mieux le stock », confie notre source qui refuse de fournir des informations complémentaires.

A Lomé, au lendemain des fêtes de fin d’année, une pénurie à peine voilée se fait remarquer dans certaines stations d’essence, surtout aux heures de pointe. Un signe avant-coureur? Le Ghana, pays voisin de l’ouest a déjà appliqué depuis le 04 janvier, une nette augmentation sur les prix avec certaines sociétés de commercialisation du pétrole. Une hausse remarquée jusqu’à 9%. Le Cedis étant arrimé sur le dollar.

La Chambre des consommateurs pétroliers du Ghana a d’ailleurs critiqué Shell et Total de hausses de prix déraisonnables et a demandé aux deux sociétés d’exploiter et de vendre du carburant sur la base de prix qui correspondent aux intérêts des Ghanéens.

A Lomé, Dodji Thomas Koumou, président de Veille économique estime qu’une révision à la hausse ne devrait pas avoir lieu. « En principe si on veut suivre la logique du gouvernement avec son mécanisme d’ajustement des prix mis en place depuis 2 ou 3 ans, il ne doit pas y avoir de hausse ». Ce mécanisme ne prévoit un changement de prix sur le marché qu’après une baisse constaté de 10 ou 15 % sur le marché mondial.

Mais, l’économiste ne cache pas de souligner que le Togo fait partie des pays critiques où le FMI a réitéré la suppression de ses subventions des produits pétroliers.

Au niveau mondial, les cours du pétrole remontaient vendredi en fin d’échanges européens, commençant 2017 en hausse alors que les producteurs semblent pour l’instant tenir leurs engagements de limitation des extractions.

L’Arabie Saoudite a limité sa production. L’accord de l’OPEP, auxquels se sont joints plusieurs grands producteurs, dont la Russie, vise à permettre au marché de se rééquilibrer, alors que la surproduction pèse sur les cours.

Voltic Togo