Au Togo, les citoyens ont du mal à saisir la justice de façon spontanée. Le taux de réticence est beaucoup plus élevé au niveau de certaines couches dites vulnérables notamment les femmes, les professionnels de sexe et les homosexuels. Ces affirmations sont de Me Thérèse Donou, lauréate du concours « Justice Makers » 2017. Lors dudit concours la Togolaise a défendu son projet « justice pour tous », qui a séduit le jury.
Ce 30 septembre 2017, une rencontre sur « l’égalité et la non-discrimination dans l’accès de la justice » s’est tenue à Lomé. Il s’agit pour les défenseurs des droits humains, de se saisir de la thématique d’accès à la justice pour tous et de penser aux voies et moyens pour permettre à tout citoyen, victime d’abus de saisir la justice, sans crainte ni arrière-pensée.
« Aujourd’hui encore des gens ont peur de s’adresser à la justice et de faire entendre leur voix« , a affirmé Me Donou, pointant des préjugés et facteurs sociaux mais également le manque de confiance en l’appareil judiciaire togolais. « Une professionnelle de sexe qui porte plainte pour viol n’est pas prise au sérieux« , a regretté la lauréate de « Justice Makers », avant d’ajouter « et pourtant ce sont des réalités« .
Le projet qui a été sélectionné, mentionne que tout citoyen a le droit d’accès à la justice, peu importe son sexe, sa profession, son orientation sexuelle ou encore le choix de sa vie.