Le Togo part en guerre contre le virus du papillome humain (VPH ou HPV) encore appelé le papillomavirus. Le pays va lancer une campagne de vaccination des filles de 9 à 14 ans. Cette campagne de vaccination va se dérouler du 27 novembre au 1er décembre 2023.

Le Togo ne dispose pas encore de statistiques viables sur le papillomavirus mais, les filles d’à partir de 15 ans semblent être plus exposées.

En France aussi, une campagne de vaccination généralisée a été lancée pour tous les collégiens, filles comme garçons afin de prévenir contre l’infection qui est responsable de 6 000 nouveaux cas de cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus chaque année.

Le papillomavirus: types et causes

L’infection par le papillomavirus humain (HPV) est provoquée par un virus qui entraîne en général des verrues génitales et cutanées. Il s’agit souvent d’infections sexuellement transmissibles, mais le papillomavirus peut aussi se propager par contact de peau à peau.

Il existe plus de 100 types de virus du papillome humain (VPH), et un numéro d’identification est attribué à chacun, par exemple VPH-6, VPH-11, VPH-16 et VPH-18. Les VPH sont des virus qui peuvent infecter de nombreuses parties du corps. Certains types de VPH sont transmis sexuellement et peuvent causer des verrues ou avoir d’autres conséquences, comme le cancer. Les types de VPH qui infectent les régions anales et génitales (anogénitales) sont différents de ceux qui infectent d’autres parties du corps, comme les doigts, les mains et le visage. Les types qui sont à l’origine des verrues anogénitales ne causent généralement pas le cancer.

Les divers types de VPH sont souvent classés comme étant à faible risque et à risque élevé, compte tenu de leur association au cancer. Les types « à faible risque » sont rarement associés au cancer. Les types « à risque élevé » sont plus susceptibles de conduire au développement d’un cancer.  Bien que certains types de VPH soient associés au cancer, il est rare qu’un cancer se développe des suites d’une infection à VPH.

Peut-on traiter le VPH?

Bien qu’une infection à VPH ne se guérisse pas, les verrues, les lésions et les changements précancéreux ou cancéreux causés par le virus se gèrent ou se traitent. Aucun traitement ne permet de garantir que l’organisme est débarrassé de l’infection à VPH.

Certains traitements indiqués à l’égard des verrues anogénitales, comme la cryothérapie (enlever les verrues en les gelant), sont suivis dans une clinique ou au bureau du médecin tandis que d’autres, comme les crèmes d’ordonnance, peuvent être administrés chez soi. Il faut souvent répéter le traitement. Le fait de ne plus voir la verrue ne signifie pas que l’infection à VPH est éliminée; le virus peut demeurer présent, ce qui signifie que vous pourriez avoir d’autres verrues sans être exposé de nouveau au virus. Chez la plupart des personnes, les verrues disparaissent d’elles-mêmes à la longue.

Les lésions et les changements précancéreux causés par des types de VPH à risque élevé peuvent être traités si les fournisseurs de soins de santé estiment que cela est nécessaire. Un grand nombre de ces infections s’éliminent sans traitement. Un petit nombre à peine d’infections persistantes à risque élevé deviendront des cancers. Comme pour bon nombre d’autres cancers, le dépistage précoce est l’un des principaux facteurs d’un traitement qui porte fruit.

Il faut discuter des traitements possibles avec un professionnel de la santé pour déterminer quel est le meilleur choix de traitement dans chaque cas. Les personnes immunodéficientes, particulièrement celles qui sont séropositives, peuvent exiger des soins spéciaux.

Voltic Togo