Félicité Koublanou, Coordinatrice du RELUTET

Au Togo, 5000 grossesses sont recensées en milieu scolaire chaque année. Une situation qui serait due à un déficit d’éducation sexuelle, estiment les organisations de défense des droits des enfants.

Pour mieux prendre en compte les questions relatives à la protection sanitaire des enfants, il faut mobiliser assez de ressources financières. Ce que le gouvernement togolais ne fait pas suffisamment, a constaté le Réseau de lutte contre la traite des enfants au Togo (RELUTET). Dans le cadre de la mise en œuvre de ses projets «suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’état» et «promotion des droits des adolescents à la santé sexuelle et génésique au Togo», RELUTET veut faire les yeux doux au parlement. Le réseau a convié une trentaine de députés ce mercredi 15 juin 2016, à une journée d’échanges sur la budgétisation à la protection de l’enfant et à la promotion des droits des adolescents à la santé sexuelle génésique.

« Évidemment ce ne sont pas eux (députés, Ndlr) qui élaborent le budget« , reconnait Félicité Koublanou, Coordinatrice du RELUTET. Elle souligne que l’objectif de son réseau est de convaincre les parlementaires afin que ces derniers militent pour une meilleure allocation des ressources destinés à la protection des enfants et à la promotion de la santé et droits sexuels génésiques. « Lorsque le budget arrive à l’assemblée nationale, il faut que les députés œuvrent pour qu’on prenne en compte suffisamment les besoins de l’enfant« , a-t-elle souhaité.

Les droits sexuels et génésiques sont des droits fondamentaux de la personne liés à la capacité de prendre soi-même des décisions sur les plans sexuels et qui a rapport aux faits physiologiques de la génération.

Cette journée d’échanges avec les parlementaires Togolais, s’est tenue à la veille de la Journée de l’enfant africain. Le thème 2016 est « Conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants ».

Voltic Togo