Il n’est plus question d’attendre encore des décès avant d’agir pour le travail décent et de limiter les accidents professionnels dans le secteur des mines au Togo. Telle est la position du Syndicat Démocratiques des Mines (SYDEMINES) et du SYNAMITO (Syndicat National des Mineurs du Togo).

Ces deux mouvements syndicaux en conférence de presse ce 22 juillet à Lomé, ont dénoncé les conditions de travail dans les usines de mines notamment dans les cimenteries de Wacem et de Fortia,  et au sein de la Société nationale des phosphate du Togo (SNPT). Tout en appelant les gouvernants à l’action, les travailleurs des mines affirment que leur travail « relève de la pure catastrophe ».

 » Notre situation n’est comparable à aucune autre dans les pays d’Afrique et nous ne voyons aucune volonté de la part des décideurs pour l’améliorer « , a fait savoir Norbert Amouzou, Sécretaire Général du Sydemines.

Sydemines et Synamito indiquent que les mauvaises conditions de travail dans leur secteur passent par l’absence de contrats de travail et d’équipements de protection individuelle, le non-respect du SMIG et par le refus du patronat de déclarer les employés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Face à ces irrégularités, les syndicalistes proposent une normalisation progressive en commençant par la signature d’une convention collective sectorielle des mines.

Pour rappel, le 30 Juin 2015 un accident mortel est survenu à l’usine de cimenterie de Wacem. Un des blessés admis à l’hôpital a rendu l’âme ce 22 juillet portant à 6 le nombre de décès. Egalement le 08 Juillet dernier la mort d’un ouvrier a été déplorée à la Snpt.

Voltic Togo