Tribune libre : La participation de l’Afrique au peigne fin

La coupe du monde Brésil 2014 est rentrée dans l’histoire ce dimanche 13 Juillet 2014, avec le sacre de l’Allemagne face l’Argentine 1 à 0 dans les prolongations. Après le 30 juin, l’Afrique n’avait plus de représentant suite à l’élimination du Nigéria face à la France, et de l’Algérie devant l’Allemagne en huitième de finale. Si les performances des Super Eagles et des Fennecs sont à saluer, le bilan des  sélections Africaines au Brésil est plus que mitigé voire en deçà des espérances.

Alors que  retenir de la participation des cinq représentants du continent noir ?

Les problèmes de primes comme d’habitude sont revenus sur le tapis. Les lions indomptables eux, ont réussi à régler ce problème avant leur départ du Cameroun. Cependant, les Black Stars du Ghana, peu coutumiers à ces genres de difficultés, ont offert un spectacle cocasse avec l’exclusion de  Kevin-prince Boateng et de Sulley Muntari pour indiscipline.

Le passage qui retient plus l’attention des fans du foot fut celui éclair du Cameroun comme une étoile filante. Samuel Eto’o et ses coéquipiers ont quitté le Brésil dès le premier tour avec  trois défaites dans leur gibecière.  Ils ont étalé aux yeux du monde des dissensions internes et  des comportements antisportifs. A la fin du match contre la Croatie, Benjamin Moukandjo et Assou Ekotto ont failli en venir aux mains.

Il est à noter aussi la participation en demi teinte des stars africaines du ballon rond, notamment Samuel Eto’o et Didier Drogba. Les deux attaquants ont probablement participé à leur dernière coupe du monde. Ils ont vécu une compétition difficile. Blessés et sous le feu des critiques, le butteur camerounais n’a pu rien faire pour stopper la spirale de défaites de son équipe. Didier Drogba, quant à lui, a débuté le mondial sur le banc, et malgré quelques prestations, il n’a jamais violé les buts adverses.

Les belles aventures furent celles de l’Algérie et du Nigéria avec les coachs  Vahid et Keshi.

Au titre des révélations par rapport à cette participation africaine, on notera le bon parcours de l’Algérie et du Nigéria. Les fennecs y ont cru jusqu’au bout, l’objectif était de créer la surprise mais ils seront freinés par l’Allemagne, cependant leur parcours a été historique.

Charismatique, Stephen Keshi est rentré dans l’histoire de football continental, comme premier entraineur africain à accéder aux huitièmes de finale d’une coupe du monde, et ce après son titre de champion d’Afrique en 2013.  L’autre entraineur à se faire distinguer  lors de ce mondial 2014 est le bosniaque Vahid Halihodzic. Il a porté à bout de bras l’Algérie jusqu’à une historique huitième de finale.

D’autres joueurs ont marqué les observateurs,  à l’instar d’Islam Slimani et Somiane Feghouli de l’Algérie. Vincent Enyama aurait écœuré les attaquants du monde entier par ses arrêts reflexes, sans oublier Obi Mikel, véritable plaque tournante de son équipe. Brésil 2014 a tiré ses rideaux avec  les émotions de tous ces supporters de part le monde. Maintenant tous les regards sont tournés vers la prochaine coupe du monde, Russie 2018.

L’Afrique est appelé a revoir sa copie afin d’éviter que Russie 2018 ne soit pas le copie conforme de Brésil 2014 car les mêmes causes produisent les mêmes effets.