Les juges de la Cour pénale internationale ont autorisé l’ouverture d’une enquête sur la situation au Burundi concernant des crimes présumés contre l’humanité.

Dans une décision rendue sous scellés le 25 octobre, la CPI “a autorisé le procureur de la CPI à ouvrir une enquête sur des crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis au Burundi ou par des ressortissants burundais à l’extérieur de leur pays depuis le 26 avril 2015 et jusqu’au 26 octobre 2017”, a indiqué jeudi 9 novembre, le tribunal dans un communiqué.

« Les éléments présentés par le procureur de la CPI donnent une base raisonnable pour mener une enquête concernant des crimes contre l’humanité qui auraient été commis à partir du 26 avril 2015 au Burundi », a annoncé l’institution dans le communiqué.

Selon la CPI, au moins 1.200 personnes auraient été tuées au Burundi.

Mais pendant ce temps, le Burundi ne fait plus partie de la CPI. Les autorités burundaises ont salué à travers le hashtag #BurundiOut, le retrait officiel, ce vendredi 27 octobre, de leur pays du Statut de Rome instituant la CPI. Désormais, « la liste des États parties à la CPI est amputée d’un membre : le Burundi », a commenté Alain Aimé Nyamitwe, chef de la diplomatie burundaise, sur son compte Twitter. Le pays de Pierre Nkurunziza devient ainsi le premier État africain à se retirer de la juridiction pénale internationale.

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