Des tractations se poursuivent pour transférer l’opposant togolais Nicodème Habia à Accra au Ghana pour des soins. Mais en attendant le « OK » du gouvernement, il a finalement été transporté à la clinique privée Biassa à Lomé.

Il aura fallu l’intervention des parlementaires togolais et des membres du front citoyen « Togo debout » pour que l’ex-député qui observe depuis lundi 17 Septembre 2018, une grève de la faim dite illimitée, accepte se faire soigner.

« J’ai foi que la relève sera assurée et nos frères et sœurs emprisonnés vont être libérés. Je vais me faire soigner mais je reviendrai poursuivre la lutte avec mes collègues. Après moi d’autres vont reprendre le flambeau », a lancé Nicodème Habia à la foule hystérique massée autour de lui

15h15, destination frontière Aflao entre le Ghana et le Togo. Mais, l’ambulance au bord duquel se trouvaient, Nicodème Habia, des agents de santé dont un réanimateur anesthésiste et son chargé de communication Achille Mensah, va devoir rebrousser chemin. Et pour cause, le Ghana n’a obtenu aucun papier autorisant la sortie de Habia.

Le service d’immigration du Togo a opposé un refus catégorique en l’absence de ce désormais précieux « sésame » alors que le convoi l’attendait de l’autre côté de la frontière ghanéenne pour le conduire rapidement à Accra pour des soins.

Nicodème Habia, le président du parti « Les démocrates », traité de « comédien » par le ministre togolais de la sécurité, observait sa grève de la faim pour réclamer la libération des prisonniers des manifestations politiques, telle réclamée par les Chefs d’Etat de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest.

Voltic Togo